| Antinori (marquis Orazio), explorateur né à Pérouse le 20 octobre 1811, mort à Lett-Mareffia (Abyssinie) le 26 août 1882. Après avoir pris part dans la légion romaine à la Révolution de 1848, il commença sa vie de voyages en visitant la Grèce et l'Asie Mineure. En 1859, on le trouve sur la Nil Blanc, puis dans le Sennaar, et en 1860 il explore le nord du Kordofan avec Lejean (L'exploration de l'Afrique). Pendant quelques années de repos il collabora à la fondation de la Société de géographie italienne (1867), puis il retourna en Afrique avec Piaggia, à Assab, dans le pays des Bogos, à Kerem, à Kassala. En 1875, il dirigea une expédition scientifique au golfe de Gabès, à la suite de laquelle il se prononça contre le projet de mer intérieure du commandant Roudaire. Enfin, en 1876, il fut mis à la tête de la grande expédition aux sources du Nil. Les voyageurs pénétrèrent dans le Choa, où ils fondèrent la station de Lett-Mareffia, mais les intempéries, les déceptions, les souffrances de toutes sortes épuisèrent Antinori, à peine guéri d'une blessure à la main droite. Ayant vainement tenté de pénétrer plus au sud, selon les indications du roi Ménélik, il revint mourir de la fièvre à Lett-Mareffia. Antinori n'était pas seulement un voyageur d'une rare intrépidité, de sang-froid et de caractère, mais de plus un naturaliste distingué et un narrateur agréable. Il a laissé le récit de la plupart de ses voyages : Catalogo descrittivo di une collezione d'uccelli fatta nell' Africa centrale, Milan, 1864 (précédé d'une esquisse de son voyage dans le Kordofan); Descrizione del viaggio dal Bhar-el-Ghazal al paese dei Guir (dans les Mittheilungen de Petermann de 1882, et dans le Tour du Monde de 1883). Il a raconté des épisodes de ses voyages en Afrique dans le Bolletino della Società geografica italiana de 1868 et de 1870. On a encore de lui des Lettres archéologignes, imprimées en appendice aux Lettere sulla Tunisia d'Enrico de Gubernatis, Florence, 1868. (R. G.). | |