Agis

Agis, fils d'Eurysthènes, succéda à son père vers l'an 1060 av. J.-C. On ne sait rien de son règne.  C'est lui, prétend la tradition, qui soumit les habitants d'Hélos ou Ilotes. Il donna son nom aux Agiades ou Agides, l'une des deux familles qui régnaient conjointement à Sparte.

Agis I^er, de la famille des Proclides, fils d'Archidamus, régna de 426 à 397 av. J.-C.; remporta plusieurs victoires sur les Athéniens, les Argiens et les Eléens pendant la guerre du Péloponnèse, et concourut à la prise d'Athènes après la bataille d'AEgos Potamos.

Agis II, fils d'Archidamus II, roi de 338 à 330 av. J.-C., tenta de délivrer la Grèce du joug des Macédoniens, et périt , sous les murs de Mégalopolis, dans une bataille contre Antipater, lieutenant d'Alexandre, après avoir fait des prodiges de valeur.

Agis III, le plus célèbre des rois qui ont porté ce nom, fils d'Eudamidas, régna de 244 à 235 av. J.-C. Il avait entrepris de faire revivre la constitution de Lycurgue et de procéder à un nouveau partage des terres, devenues presque entièrement la propriété des femmes. Il voulait également abolir les dettes. Ses projets furent énergiquement combattus par son collègue Léonidas. Pendant une expédition qu'il fit pour secourir les Achéens, une conspiration se forma contre lui et, à son retour, il trouva ses adversaires triomphants et toute l'aristocratie décidée à le perdre. Il se réfugia dans le temple d'Athéna d'où Léonidas le fit sortir par ruse; traduit devant les éphores, Agis fut condamné à être étranglé. Au moment de sa mort, voyant pleurer un de ses exécuteurs, il lui dit :

« Ne pleure pas sur moi, mon ami, je n'ai pas mérité le supplice; je suis plus heureux que ceux qui m'ont condamné contre toute loi et toute justice.» 

Sa mère et sa grand-mère périrent avec lui. Sa biographie a été écrite par Plutarque. Un poète italien du XVIII^e siècle, Alfieri, a tiré une tragédie de la vie et de la fin dramatique d'Agis III. (L. Vonoven).