| Sacré-Coeur. - Coeur de Jésus à qui l'Eglise catholique rend un culte de latrie. L'Eglise catholique vénère dans le coeur de l'homme-Dieu l'emblème de son amour envers l'humanité, amour qui l'a porté à s'incarner, à souffrir et à mourir pour elle. Ce culte, sous sa forme actuelle, n'apparut qu'au XVIIe siècle dans le temps même où la doctrine janséniste tendait à rappeler sans cesse la sévère justice de Dieu, au détriment de sa miséricorde. Le P. Eudes en fut le premier inspirateur, mais chronologiquement le véritable apôtre de cette dévotion fut une religieuse visitandine, Marguerite-Marie Alacoque, béatifiée en 1864 par Pie IX. En 1697, le pape Innocent XII autorisa toutes les églises de la Visitation à célébrer la fête du Sacré-Coeur le vendredi après l'octave du saint-sacrement. Cette fête se répandit surtout à partir de 1720, à la suite d'un voeu fait par l'évêque Belzunce pour la cessation de la peste de Marseille. En 1765, l'assemblée générale du clergé de France exprima le désir qu'elle fût établie dans tous les diocèses. Depuis Pie IX, la fête du Sacré-Cour est célébrée dans tout le monde catholique. | |
| Dames du Sacré-Coeur. - Congrégation religieuse de femmes qui se vouent à l'adoration du coeur de Jésus-Christ. La Société des religieuses du Sacré-Coeur de Jésus, vulgairement appelées dames du Sacré-Coeur, fut fondée, vers 1800, par l'abbé de Tournely, le P. Varin, jésuite, et Madeleine-Sophie Barat, née à Joigny, en Bourgogne, en 1779, morte à Paris en 1865. Les constitutions et les règles de la Société sont calquées sur celles de la Compagnie de Jésus. La congrégation fut autorisée par l'Etat français en 1807 et approuvée par le Saint-siège en 1826. La congrégation est internationale; mais, après d'orageuses discussions, il fut décidé que la supérieure générale résiderait en France, à Paris. Elle est élue à vie par les plus anciennes professes. Les aspirantes, après un postulat de trois mois au moins dans une maison de la Société, commencent leur noviciat, qui dure deux ans et se termine par l'émission des premiers voeux. Celles qui sont destinées à l'enseignement s'y préparent en faisant leur juvénat. Après une dizaine d'années de vie religieuse, une troisième année de probation prépare aux grands voeux dont le pape seul peut relever les professes. Outre les religieuses de choeur, il y a des coadjutrices temporelles ou soeurs converses. Depuis 1851, la congrégation est divisée en vicairies. Elle a quelques missions, mais sou occupation principale est l'éducation des filles de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie dans des pensionnats des externats. La Société des religieuses du Sacré-Coeur s'est rapidement propagée dans l'ancien et le nouveau monde. Costume : robe et pèlerine noires, bonnet blanc tuyauté avec un grand voile noir qui tombe sur les épaules, et un chapelet au côté. Les professes portent, de plus, un crucifix sur la poitrine et un anneau. |