| Chapelet, suite de perles ou d'autres ornements globuleux sur lesquels on récite des Pater et des Ave. Ce nom vient, selon Ménage, de la ressemblance du chapelet avec un chapel ou couronne de roses, qui l'aurait aussi fait appeler rosaire; selon d'autres, de ce qu'au Moyen âge on l'attachait au chapeau. Le chapelet est aussi appelé Patenôtre, à cause du Pater noster qui en fait partie. On n'est pas d'accord sur l'origine du chapelet, qui sans doute a varié avant de prendre une forme définitive acceptée par l'Église. Guillaume de Malmesbuy raconte que Godire, femme du comte Losric, récitait tous les jours autant de prières qu'il y avait de perles dans son collier. Sainte Gertrude, au VIIe siècle, se servait d'un objet analogue pour honorer la Vierge. Le P. Ménétrier, au contraire, attribue l'invention des grains de chapelet à Pierre l'Ermite. On doit admettre que le chapelet fut définitivement institué pour régulariser certaines prières, probablement dans les monastères. Celui des religieux était simple; mais on-en fit pour les gens du monde en or, en argent, en corail, en perles, en jais, etc. A l'époque de la Ligue, les catholiques durent porter le chapelet au cou; il y eut alors la Confrérie da chapelet. On proposa à Louis XIII de faire porter le chapelet à toute son armée, pour prendre plus facilement les villes de Montauban et de La Rochelle. L'usage de porter ostensiblement le chapelet s'est perdu chez les laïques, mais conservé chez les religieux. Un chapelet est le tiers du rosaire : il se compose de 5 Pater et de 5 dizaines d'Ave, qu'on récite, les premiers sur 5 gros grains, les seconds sur 50 petits. Dans l'iconographie, le chapelet est l'attribut de Saint Antoine, de Saint Dominique, de Saint Séraphin. (B.). | |