| Famille de Dreux-Brézé. - Ancienne famille, issue au XIVe siècle de Pierre, neuvième comte de Dreux. Elle n'ajouta à son nom celui de Brézé qu'au XVIIIe siècle, par suite de l'échange qu'un de ses membres, Thomas de Preux, seigneur de La Pommeraye, conseiller au parlement de Paris, fit, avec le grand Condé, du marquisat de La Galissonnière contre la terre de Brézé, qui fut érigée en marquisat en 1685. Du reste, la famille des Dreux-Brézé n'avait d'autres rapports avec celle des Brézé que d'avoir également possédé la terre de Brézé. Th. de Dreux-Brézé, baron de Berrye, fils du seigneur de La Pommeraye, fut nommé en 1701 grand maître des cérémonies, fonction qui depuis resta à ses descendants. Il mourut en 1749. H. Évrard de Dreux-Brézé, son petit-fils (1762-1829), grand maître des cérémonies sous Louis XVI, est célèbre par l'incident qui termina la fameuse séance royale du 23 juin 1789 : chargé par le roi, qui voulait empêcher la réunion des trois ordres, de notifier à l'Assemblée nationale l'ordre d'évacuer la salle des séances, il fut accueilli par une violente apostrophe de Mirabeau (Allez dire à votre maître, etc.) et se retira sans avoir pu se faire obéir. Le marquis de Dreux-Brézé émigra avec la famille royale et ne rentra en France qu'en 1801. En 1815 il reprit ses fonctions de grand maître des cérémonies et fut nommé pair de France. Son fils aîné, Scipion, 1793-1845, hérita de la pairie, qu'il conserva même après la révolution de 1830, et fut, à la Chambre des Pairs, sous le règne de Louis-Philippe, un loyal et éloquent défenseur de la cause légitimiste. Emmanuel, son 2e fils, né en 1797, aide de camp du maréchal Moncey en Espagne (1823), quitta le service après 1830 Un 3e fils, Pierre Simon, né à Brézé en 1811, entra dans l'Église, se distingua comme prédicateur et fut fait évêque de Moulins en 1850. | |