| On entend par Poésie Cyclique l'ensemble, des poèmes composés vers le temps d'Homère, ou un peu plus tard (Les Poètes cycliques) et dans lesquels étaient racontés les événements purement traditionnels arrivés depuis l'union d'Ouranos et de Gaïa jusqu'aux temps historiques. Ces poèmes sont perdus à l'exception de ceux d'Homère: il n'en reste que des fragments épars et insignifiants, et un sommaire de quelques-uns dans la Bibliothèque de Photius. Voici leurs titres : 1. Titanomachie; 2. Atthide et Amazonie; 3. OEdipodie; 4. Thébaïde ou Expédition d'Amphiaraüs; 5. Épigones ou Alcméonide; 6. Prise d'Oechaalie; 7. Cypriaques; 8. Iliade; 9. Ethiopide; 10. Petite Iliade; 11. Destruction d'Ilion; 12. Les retours; 13. Odyssée; 14. Télégonie. Les 8 derniers formaient le cycle épique proprement dit, ou cycle troyen. La Bibliothèque d'Apollodore, qui contient l'histoire des dieux et des héros grecs, n'est sans doute qu'un abrégé de ces anciens poèmes. Les Métamorphoses d'Ovide doivent en grande partie avoir été composées sur ces mêmes documents. On croit aussi qu'ils ont été pour les poètes tragiques d'Athènes une mine inépuisable. Les lettres ont peu à regretter la perte des poésies cycliques, si, comme le dit Photius, on les conservait en Grèce, non pas pour leur mérite littéraire, mais seulement comme dépôt des vieilles traditions nationales. (P.). | |