| Rue du Béarn (1607), à Paris (IIIe arrondissement). - Cette rue relie la rue Saint-Gilles à la place des Vosges. Jadis du Parc-Royal, puis Chaussée des Minimes. Nom actuel en 1867. La partie entre la rue des Minimes et la rue Saint-Gilles a été percée sur l'emplacement du couvent des Minimes démoli en 1793. N° 6. Là se trouvait, avant 1907, l'impasse de Béarn. (Elle débouche actuellement rue des Tournelles.) C'était jadis le cul-de-sac des Hospitalières. Dans cette impasse se trouvait l'hôpital des Hospitalières de la Charité-Notre-Dame fondé en 1629 par Simone Gangain et supprimé en 1790. Mme de Maintenon s'y retira quelque temps après la mort de Scarron. Les bâtiments de l'ancien établissement religieux furent occupés ensuite par la filature des indigents, puis par le bureau des nourrices jusqu'en 1796, Magasin central de l'Assistance publique jusqu'en 1867. En 1880, l'établissement fut retransformé en hôpital qui s'appelait, en 1884, hôpital des Tournelles. Ensuite on lui donna le nom d'hôpital Andral, en mémoire du docteur (1797-1876). L'hôpital Andral fut désaffecté en 1906 et démoli en 1907. N° 12. Restes de l'ancien couvent des Minimes, fondé là en 1611 par Marie de Médicis et supprimé en 1790. La chapelle, qui avait été construite par l'architecte d'Orbay, renfermait le beau tombeau de la famille de La Vieuville, et le mausolée de Charles de Valois, duc d'Angoulême, fils de Charles IX et de Marie Touchet. Elle occupait l'emplacement du sol de la rue de Béarn et fut démolie en 1793. Les bâtiments du couvent ont été convertis en caserne de gendarmerie en 1823 et le beau cloître a été conservé. (Voir ce cloître dans la cour). (F. de Rochegude). | |