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Le monde des langues
Langues na-déné
(Eyak-athabascan)
Athabascan Apache : mescalero ( = chiricahua), coyotero ( = apache occidental), jicarilla, navajo.

Presque éteints : kiowa-apache, lipan. 

Athabascan du Canada : chipewyan, carrier, tzilkotin, dogrib, slavey.

Quelques centaines de locuteurs : beaver, babine, kutchin ( = oucheux), 

Presque éteints : sekani, han.

Groupes divers : 

Quelques centaines de locuteurs : Tnana, kutchone, kaska, koyukon.

Presque éteints (ou disparus depuis peu) : 
hupo, chetko, tolowa, tututni, tagish, tahltan, ahtena, tanaina, tanana, kuskokwim, ingalik, holikachuk.

Eteints : tsetsaut, kato, mattole, wailaki, coquille, galice

Tinglit( (quelques centaines de locuteurs), Eyak (presque éteint).
Les langues na-déné sont une famille d'une cinquantaine de langues amérindiennes parlées principalement en Alaska, au Canada et dans le Sud-Ouest des États-Unis. Elles sont principalement parlées par Athabascans (dont font partie notamment les Apaches et les Navajos), les Tlingits, les Haida, les Tsetsaut, les Nisga'a et les Eyak.

La phonologie des langues na-déné.
Les langues na-déné ont généralement peu de voyelles. Seulement cinq, le plus souvent, mais certaines langues peuvent en compter jusqu'à douze. Quelques langues ont un système d'harmonie vocalique (les voyelles dans une syllabe doivent correspondre à une certaine caractéristique de la voyelle dans la syllabe précédente ou suivante). Le nombre de consonnes dans cette famille de langues est plus important. Il y a des consonnes aspirées et non aspirées, rétroflexes et labio-vélaires. Certaines langues ont également des consonnes glottales et des consonnes éjectives.

La plupart des langues na-déné ont un système de tons, qui utilisent des variations de hauteur de la voix pour changer la signification des mots.  Le ton peut être utilisé pour différencier les noms, les verbes et les adjectifs dans la phrase, et pour indiquer de simlples nuances de sens.  On observe aussi parfois des systèmes de consonnes et de voyelles en contraste : par exemple, en navajo,  les mots "aÅ‚tso" et "áłtso" se distinguent uniquement par la hauteur de la première voyelle.

L'écriture des langues na-déné.
La plupart des langues na-déné n'ont pas de système d'écriture standardisé. Certaines ont des systèmes d'écriture uniques. Le Tlingit, par exemple, utilise un système d'écriture appelé alphabet tlingit, qui est basé sur des symboles qui représentent les sons squi lui sont propres. Le plus souvent ces langues sont écrites avec l'alphabet latin, mais avec des modifications pour refléter les sons spécifiques de chaque langue (par exemple, ł, ts, sh, zh et ʼ , en navajo).

La grammaire des langues na-déné.
Les langues na-déné ont le plus souvent une structure de phrase sujet objet-verbe (SOV). Elles ont également une riche flexion des verbes pour indiquer le temps, le mode, l'aspect, la personne et le nombre. Les noms et les pronoms ont une flexion en fonction du nombre, du genre et du cas, qui est souvent marqué par des suffixes. 

En navajo, le verbe doo ( = aller) peut être fléchi pour exprimer les personnes comme suit : doo shił ( = je vais), doo shiłzhí ( = tu vas), doo shiłna'azh ( = il / elle /on va), doo shiłnáázbąą' ( = nous allons), doo shiłt'áádah ( = vous allez), doo shiłnáázbąą' (ils / elles vont).
Les radicaux de verbes, de noms et de prépositions peuvent être combinés à des affixes pour créer de nouveaux mots (composition lexicale). Les affixes peuvent aussi être ajoutés de manière séquentielle pour créer des mots complexes (morphologie agglutinante).

De façon générale, les préfixes, les infixes, les suffixes et les circonfixes ont un rôle important dans les langues na-déné pour modifier les racines verbales et nominales,  et pour indiquer les relations grammaticales entre les différents éléments d'une phrase ou et pour indiquer la possession, la pluralité, la localisation, etc. 

En navajo, le préfixe bi- peut être utilisé pour indiquer la réciprocité, comme dans les paires de mots áłchíní ( = un homme) et biáłchíní ( =deux hommes qui se connaissent mutuellement).

En tlingit, le préfixe yéi- est utilisé pour indiquer une action future : yéi-kaáx̱ ka x̱'éináx signifie : je vais te voir demain.

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