| La Galilée, Galilaea. - Une des quatre grandes divisions de la Palestine, la plus septentrionale, était bornée au Nord par le cours du Léonte et par le Liban qui la séparaient de la Phénicie, à l'Est par le Jourdain et le lac de Tibériade ou mer de Galilée, au Sud par les chaînes des monts Gelboé et Carmel, à l'Ouest par la Méditerranée. Elle comprenait les tribus de Nephtali, Aser, Dan et Zabulon, avait pour chef-lieu Sepphoris ou Diocésarée, et renfermait en outre les villes d'Acco (Acre) ou Ptolémaïs, Nazareth, Cana, Béthulie, Capharnaüm. Elle se divisait en Galilée supérieure (Galilaea superior, Galilaea populosa, Galilaea Gentium), habitée par un mélange d'Égyptiens, d'Arabes et de Phéniciens; et Galilée inférieure (Galilaea inferior), autour du lac de Tibériade. Comprise dans le royaume d'Hérode, elle devint à la mort de ce prince le partage de son fils Philippe, qui la gouverna pendant toute sa vie. Réunie momentanément à l'empire romain en 34, elle fut donnée par Caligula au petit-fils d'Hérode, Agrippa à la mort duquel, en 44, elle fut de nouveau réduite en province romaine, avec tout le reste de la Palestine, sous le nom de Judée. Dans les derniers temps de l'empire, elle fit partie de la Palestine Ire, qui dépendait du diocèse et de la préfecture d'Orient. A l'époque ottomane, elle fut comprise dans le pachalik d'Acre en Syrie. C'est aujourd'hui la région la plus au Nord d'Israël, depuis la création de cet Etat en 1948. Les Arabes ont appelé la Galilée Beled-el-Boukra ( = pays de l'Evangile). Souvent ou donne à Jésus le nom de Galiléen, parce qu'il fut élevé à Nazareth, ville de Galilée, et qu'il fit en Galilée ses premiers miracles; de là aussi le nom de Galiléens donné aux Chrétiens. | |