| Principauté de Deux-Ponts. - Cette ancienne principauté allemande, dont les limites ont souvent varié, se composait de la ville de Deux-Ponts et de celles d'Anweiler et de Berg-Zabern avec leurs environs; plus tard elle s'accrut du comté de Spanheim et de la plus grande partie de celui de Veldenz. Son existence date du XIIIe s.; à cette époque elle portait le titre de comté et appartenait à des seigneurs vassaux de l'évêque de Metz. En 1390, cette premièremaison s'étant éteinte, le comté passa, d'abord par moitié, au comte palatin du Rhin de la maison de Wittelsbach, et au comte de Hanau, Philippe V; mais bientôt après, tout le comté fut réuni par Louis le Noir; comte palatin, mort en 1489, et deuxième fils d'Étienne, électeur palatin du Rhin. Louis prit le premier le titre de duc. Les descendants de ce prince se partagèrent en plusieurs branches, dont les plus importantes sont celles de Deux-Ponts proprement dite, érigée en principauté, de Neubourg, et de Birkenfeld. La première s'éteignit au XVIIIe siècle, après avoir fourni 4 électeurs palatins. La deuxième donna trois rois à la Suède : Charles X (Charles-Gustave), élu après l'abdication de Christine. 1654, Charles XI et Charles XII. Celui-ci étant mort sans enfants, 1718, la principauté de Deux-Ponts passa à la branche des Birsenfeld, 1731, à laquelle appartient Charles Théodore, électeur palatin, et souverain de la Bavière (1777), tige de la maison de Bavière régnante jusqu'à l'unification allemande. Les Français s'emparèrent en 1792 de la principauté de Deux-Ponts; après le traité de Lunéville ils la comprirent dans le département du Mont-Tonnerre; ils la perdirent en 1814, et la plus grande partie fut donnée à la Bavière; le reste fut partagé entre les ducs de Saxe-Cobourg, de Hesse-Hombourg et d'Oldenbourg. | |