| Christine. - Reine de Suède, née en 1626, succéda à son père Gustave-Adolphe, qui avait péri à la bataille de Lutzen, en 1632. Elle se mit à la tête des affaires en 1644, et jusque vers l'année 1649, elle régna avec sagesse et avec quelque éclat, grâce aux conseils d'un ministre habile, le comte d'Oxenstiern. Mais à cette époque elle éloigna ses plus sages ministres, s'entoura d'hommes corrompus, et bientôt de grands embarras se manifestèrent dans l'administration. L asse de cet état de choses, elle abdiqua en 1654 en faveur de Charles-Gustave son cousin. Elle voyagea dans diverses parties de l'Europe, abjura le luthéranisme passa quelque temps en France où elle se souilla du meurtre de Monaldeschi, son écuyer et son amant (1657), puis alla se fixer à Rome, où elle mourut en 1689. Christine avait reçu une éducation brillante, et toute sa vie elle professa pour les sciences, les lettres et les arts une espèce de culte. Pendant son règne, elle avait attiré auprès d'elle des hommes illustres, entre autres Descartes. Elle a laissé quelques écrits, qui ont été pour la plupart recueillis dans les Mémoires d'Archenholz, Amsterdam, 1751-1759, 4 vol. in-4. Lacombe a donné la Vie de Christine (accompagnée de lettres fabriquées); d'Alembert, des Réflexions et anecdotes sur cette reine. Elle a été plusieurs fois mise sur la scène : par Brault, Christine en Suède, 1829; Frédéric Soulié, Christine à Fontainebleau; Alexandre Dumas, Stockholm, Fontainebleau et Rome, 1830. | |