| Dans toutes les langues, il y a, pour chaque mot, une syllabe que l'on prononce en élevant la voix davantage. Pour exprimer ce fait, on dit que cette syllabe est accentuée ou bien encore qu'elle porte l'accent tonique, qu'il ne faut pas confondre avec les accents ou signes orthographiques. En français, l'accent tonique tombe sur la dernière syllabe de chaque mot quand cette syllabe n'est pas muette; mais quand elle est muette, l'accent tonique tombe sur l'avant-dernière syllabe, sans pouvoir jamais rétrograder plus loin. Par exemple, dans bonté, maison, nous aimons, l'accent tonique tombe sur la dernière syllabe; dans homme, agréable, j'appelle, l'accent tonique tombe sur l'avant-dernière syllabe. En français, l'accent tonique ne peut jamais tomber sur une syllabe muette. Lorsque des raisons grammaticales exigent qu'il tombe sur une syllabe de cette nature, on modifie cette dernière de façon à ce qu'elle devienne sonore. Ex. : J'appelle pour j'appele; je sème pour je seme. Non seulement la syllabe accentuée ne doit pas être muette, mais il faut encore qu'elle soit aussi sonore que possible. Comme application de cette dernière règle, on peut citer les verbes du premier groupe qui ont un é fermé à l'avant-dernière syllabe de l'infinitif et qui le changent en è ouvert quand cette avant-dernière syllabe doit recevoir l'accent tonique. Ex. : Je possède au lieu de je posséde. | |