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Zhang
Qian est un explorateur et un diplomate chinois de la dynastie des
Han occidentaux, né vers 164 av. J.-C. Il est surtout connu pour ses voyages
en Asie centrale. En explorant des territoires inconnus jusqu'alors pour
les Chinois, il a établi des relations diplomatiques avec de nombreux
peuples, évalué leurs forces et leurs faiblesses, et a rapporté des
informations précieuses sur les ressources de la région. Les rapports
de Zhang Qian ont ouvert de nouvelles voies commerciales entre la Chine
et l'Asie centrale. Ces routes, plus tard appelées la Route
de la soie, ont facilité les échanges commerciaux entre l'Est
et l'Ouest, notamment pour la soie, les épices, les chevaux et d'autres
biens précieux.
Première
mission (138 av. J.-C.).
Les Yuèchè, qui
occupaient dans le nord-ouest à peu près la province actuelle de Gānsù,
furent chassés de leur territoire, en 165, par les Xiōngnú (Hiong-nou),
et se transportèrent dans la région de l'Ili. Désireux de s'appuyer
sur les Yuèchè contre les Hiong-nou, l'empereur Han
Wudi leur Zhang Qian; pour leur proposer une alliance (139 av. J.-C.).
Celui-ci, prisonnier
des Hiong-nou, put s'enfuir après une dizaine d'années de captivité
continua sa route et rejoignit les continua sa route et rejoignit les Yuèchè,
qui avaient envahi le Ferghana et occupé le Tokharestan; mais les Yuèchè
avaient oublié leurs démêlés avec les Hiong-nou et refusèrent l'alliance
de la Chine. Zhang Qian, lors de son voyage de retour, fut de nouveau fait
prisonnier; il réussit à s'évader et rentra enfin dans son pays (129),
d'où il était absent depuis quatorze ans. Ce voyage eut une importance
capitale.
Zhang Qian, bon observateur,
avait remarqué dans le Tokharestan et le Ferghana des bambous et des étoffes
de provenance chinoise : il ne fut pas médiocrement surpris d'apprendre
que ces marchandises arrivaient du Sìchuān et du Yúnnán par l'Inde,
au lieu de passer par le pays des Hiong-nou; d'ailleurs, ces derniers étaient
constamment défaits par les troupes chinoises, commandées par le général
Hé Qiūpíng, dont on a conservé le monument funéraire, dans la vallée
de la Wei.
Deuxième
mission (119 av. JC).
Malgré son échec
initial, l'empereur Han Wudi envoya Zhang Qian en une seconde mission
en 119 av. J.-C. Cette fois, Zhang Qian réussit à pénétrer profondément
en Asie centrale, établissant des contacts avec de nombreuses tribus et
cités-États. Il fut bien accueilli par le chef des Wǔxiàn, libre du
joug des Hiong-nou, qui lui conseilla de dépêcher des agents au Ferghana
et dans les pays de l'ouest (Sīyù), où l'on parvenait soit par Tuōfān
(Tourfan) et le nord du désert de Gobi,
soit par le sud. Un autre résultat des voyages de Zhang Qian fut l'extension
de la puissance impériale vers le sud et la conquête du Tonkin (Qiāoché)
, qui, à partir du IIe siècle av. J.-C.,
fut réduit en province chinoise. |
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