| José Quiroga est un jésuite et voyageur espagnol, né a Lugo ou à Fabas, près de La Corogne, le 14 mars 1687, mort à Bologne le 23 octobre 1784. Il étudia d'abord les mathématiques et passa par l'école de marine. Il entra ensuite dans la compagnie de Jésus et sollicita d'aller en Amérique pour prêcher le christianisme. Le roi Philippe V profita de cette circonstance pour charger Quiroga de parcourir la terre de Magellan. Quiroga réalisa ce voyage en 1745-1746. En 1752, Quiroga se rendit an Paraguay en remontant le fleuve. De cette expédition il rendit compte dans sa Descripcion del rio Paraguay publiée plus tard par Angelis (Buenos Aires, 1836). II travailla aussi à la fixation des frontières hispano-portugaises en Amérique du Sud. Rentré en Europe, il se rendit à Rome pour rendre compte de l'état des missions. Après la suppression de sa compagnie, il se fixa à Bologne, comme plusieurs jésuites espagnols, et lia connaissance avec des mathématiciens illustres, tels que Canterzoni et Paleani. Les résultats de ses études sont consignés dans son Tratado del arte verdadero de navegar por circulo paralelo a la equinoccial (Bologne, 1784, in-4). D'autres travaux sur des matières cosmographiques sont inédits à la Bibliothèque publique de Bologne. Le journal du voyage au détroit de Magellan fut rédigé parle P Lozano et imprimé par Charlevoix dans son Histoire du Paraquay. (R. A.). | |
| Juan Facundo Quiroga est un président de la République Argentine, surnommé le tigre de los llanos, né à San Juan (Rioja) vers 1790, mort le 18 février 1835. Fils d'un gardien de bétail, après une jeunesse aventureuse, marquée par toutes sortes de crimes et de meurtres, Quiroga réussit vers 1820 à se créer par la violence et grâce aux divisions des puissantes familles Davila et Otampo un domaine à peu près indépendant, dans le Nord-Ouest de l'Argentine, englobant les villes de Jujuy, Catamarca, Tucuman, Rioja, San Juan, Mendoza. Il y gouverna despotiquement sous le couvert du Dr José Santos Ortez qu'il avait installé gouverneur à Rioja. Partisan, comme Rosas, du système fédéral contre les républicains unitaires, il imposa à Buenos Aires, en 1827, un président de son choix, Manuel Dorrego. Celui-ci fut pris et fusillé en 1828 par Lavalle, chef des unitaires. Quiroga à son tour fut défait par un autre général unitaire, Paz, à la Tablada et à Oncativo (1829-1830). En 1831, il prit sa revanche par sa victoire de Chacon, puis en battant La Madrid à Tucuman. Maître absolu de la région des Andes, il arriva en 1834 à se faire nommer gouverneur de Buenos Aires, mais il avait dans Rosas un rival redoutable, qui ne fut peut-être pas étranger à sa mort. En 1835, Quiroga ayant quitté Buenos Aires pour aller apaiser un différend entre les villes de Salta et de Tucuman, il fut, en revenant, assassiné à Barranca-Yaco, près de Cardova, le 18 février. |