| Olivier Patru est un avocat français, né à Paris en 1604, mort à Paris le 16 janvier 1681. Fils d'un riche procureur au Parlement, il étudia les belles-lettres en même temps que le droit, partit à dix-neuf ans pour l'ltalie et y rencontra d'Urfé, avec qui il se lia d'une vive amitié. - Olivier Patru. De retour en France, il entra au barreau. L'élégance et la correction de son langage en firent, bien plus que sa science du droit, l'avocat le plus célèbre de son temps; en 1640, il fut reçu à l'Académie française, et le succès qu'obtint son remerciement fit décider qu'à l'avenir tout nouvel élu serait tenu à un discours de réception. Vers la fin de sa vie, il tomba dans une grande misère, cars ses plaidoiries étaient des modèles de style, le nombre en était, par contre bien restreint. Pour le tirer d'affaire, Boileau lui acheta sa bibliothèque, sous la condition qu'il la conserverait jusqu'à sa mort, et, quelques jours avant que celle-ci arriva, Colbert lui envoya 500 écus. Il a exercé de son temps, une grande influence, non seulement sur l'art oratoire, mais aussi sur la langue, et il fut, avec Balzac, Vaugelas et d'Ablancourt, parmi ses réformateurs, faisant pour la prose ce que Malherbe, avant lui, avait déjà fait pour la poésie. Vaugelas l'a appelé, du reste, le Quintilien français. Il a été donné plusieurs éditions de ses Oeuvres, qui comprennent des plaidoyers, des factums, des lettres, La première est de 1681; mais la plus estimée est celle de 1732 (Paris, 2 vol.). Ses plaidoyers ont été réimprimés dans les Annales du Barreau français (années 1823 et suiv.). (GE). | |