| Don Fernando Muñoz, duc de Rianzares, né le 4 mai 1808, mort le 12 septembre 1873, était le fils d'un alcade de Tarrancon (près Cuenca); il était garde du corps de la reine Marie-Christine qui lui accorda ses faveurs et, le 28 décembre 1833, l'épousa secrètement, trois mois après la mort de son époux, le roi Ferdinand VIII. Le 13 octobre 1844, le mariage fut proclamé et Muñoz promu grand de première classe et duc de Rianzares. Louis-Philippe, à l'occasion des mariages espagnols, le fit duc de Montmorot. Il se tint à l'écart de la politique. | |
| Muñoz (Gilles-Sancho de), chanoine de Barcelone, fut élu antipape, sous le nom de Clément VIII, par les schismatiques, en 1424, pour succéder à Pedro de Luna. Mais Alphonse V, roi d'Aragon, qui l'avait engagé à jouer ce rôle, ayant reconnu le pape Martin V, le mit dans la nécessité de se soumettre au chef officiel de l'Eglise en 1429. Il fut nommé évêque de Majorque. |
| Sebastian Muñoz est un peintre espagnol, né à Navalcarnero, près de Ségovie , en 1654, mort à Madrid en 1690. Ce fut un des meilleurs élèves formés par Claudio Coello. Il acquit rapidement une grande facilité à peindre a tempera, avant été chargé d'exécuter une grande partie des décorations, devises et ornements qu'on vit paraître sur le parcours du cortège royal, lors du mariage de Charles Il avec Louise d'Orléans. Il consacra le produit de ces travaux à faire en Italie un voyage d'étude; il connut Carlo Maratta et devint quelque temps son disciple et son aide. De ce second apprentissage, Muñoz rapporta, outre une grande aisance à composer et à tout peindre, ce style maniéré et ronflant, alors en vogue en Italie, et que Luca Giordano faisait triompher à l'Escurial. L'artiste obtint d'importantes commandes à son retour à Madrid. Il décora l'appartement de la reine, à l'Alcazar, de fresques allégoriques à l'histoire d'Angélique et Médor, prit part aux travaux de peinture dans la galerie del Cierzo, exécuta à l'huile une composition dont le sujet était emprunté au mythe de Psyché, ainsi que des portraits de la Reine et de plusieurs personnages de la cour. Très goûté du roi qui appréciait son talent, Muñoz reçut la charge de peintre de camara en 1688. Des confréries, comme celle des orfèvres madrilènes, lui commandèrent des tableaux. Il fit pour cette dernière une suite de quatre compositions tirées de la vie de Saint Eloi. Louise d'Orléans étant morte en 1689, Muñoz fut chargé d'exécuter diverses peintures à l'occasion de la célébration des funérailles de la reine; l'une d'entre elles représentait le catafalque, entouré de flambeaux, portant les armoiries royales et était signée : Sebastian Muñoz, pictor régis, faciebat. Après le second mariage de Charles II avec Anne de Neubourg, l'artiste peignit à plusieurs reprises le portrait de la nouvelle reine. Il continuait en même temps de mettre le dernier coup de pinceau aux peintures décoratives de l'appartement royal, commencées sur les dessins de Claudio Coello. Une chute du haut de son échafaudage, alors qu'il restaurait les fresques de la voûte de l'église Notre-Dame d'Atocha, causa sa mort à trente-six ans. Le musée du Prado conserve son portrait, peint par lui-même, ainsi que deux esquisses pour des compositions représentant : l'Enterrement du comte d'Orgaz, et Saint Augustin apparaissant dans les cieux, et écartant de sa terre natale la plaie des sauterelles. (P. Lefort). |
| Evaristo Muñoz est un peintre espagnol, né à Valence en 1671, mort à Valence en 1737. Elève de Conchillos et réaliste outrancier, ses défauts d'exécution sont aussi saillants que nombreux. Il peint avec trop de laisser aller des compositions trop hâtivement conçues, mais qui lui donnèrent aux yeux de ses contemporains l'apparence d'un mettre consommé dans son art. Il n'en est rien ; il n'a d'ailleurs laissé aucun ouvrage de mérite. Passé à Majorque en 1709, il peint à Palma la chapelle du couvent de Saint-François. Il se marie deux ou trois fois à Majorque, s'engage ensuite comme soldat, puis finalement revient habiter Valence où diverses églises possèdent encore quelques-uns de ses ouvrages, notamment celles de Saint-Michel et de Saint-Augustin. (P. L.). |