| Manrique (Jorge). - Poète espagnol, né vers 1450, mort le 27 mars 1479. Fils du célèbre capitaine Rodrigo Manrique, comte de Parédès, il fut le dernier rejeton d'une vieille maison chevaleresque qui a fourni des poètes, des hommes d'Etat et des guerriers. Son oncle, Gomez Manrique, a laissé des poèmes allégoriques et autres, qui sont insérés dans le Cancionero general de 1573 et ailleurs. Lui-même se rendit célèbre par un poème en 42 stances, ayant pour sujet la mort de son père, arrivée en 1476. Ces Coplas, comme il les intitula lui-même, sont ce qu'il y a de mieux en ce genre dans la vieille poésie castillane, au point de vue de la vérité et de la profondeur du sentiment unies à une simplicité géniale. La versification en est excellente et parfois elle atteint à une grande beauté. Elles ont d'abord été publiées en 1492 et ont eu de très nombreuses éditions, accompagnées d'une glose en vers ou en prose; la meilleure est celle de Madrid, 1779 (ou 1799), in-8. Longfellow a donné de ces stances une remarquable traduction en anglais (Boston, 1833, in-12), et elles ont souvent été imitées. Manrique succomba, l'épée à la main, dans un mouvement insurrectionnel, près de Barcelone. (G. Pawlowski). | |
| Manrique (Miguel). - Peintre espagnol du XVIIe siècle, originaire des Flandres. II commandait une compagnie dans l'armée espagnole et vint se retirer à Malaga où il exerça la peinture. On le dit élève de Rubens. Plusieurs ouvrages qu'il fit pour des couvents de Malaga, notamment celui des Augustins, n'existent plus. On trouve encore, à l'hôpital de la Charité, son Mariage de la Vierge. Quant à son meilleur tableau, la Madeleine oignant les pieds du Christ, qui était jadis dans le réfectoire du couvent de la Victoria, il a depuis longtemps disparu. Manrique eut pour élève Juan Niño de Guevara. (P. L.). |