| Gosselin (François Joseph), savant géographe, né à Lille en 1751, mort à Paris en 1830, était destiné au commerce et fut pendant plusieurs années député de sa province au conseil de commerce siégeant à Paris. Après avoir voyagé pour s'instruire et avoir visité la Suisse, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, recueillant partout des matériaux sur la géographie des Anciens, il débuta en 1789 dans la carrière scientifique en remportant le prix proposé par l'Académie des inscriptions sur la Comparaison de Strabon et de Ptolémée. Il fut admis à l'Académie en 1791 et devint en 1799 conservateur du cabinet des antiques. Son premier ouvrage est la Géographie des Grecs analysée ou les systèmes d'Ératosthène, de Strabon et de Ptolémée comparés entre eux (mémoire couronné), 1790; il le fit suivre d'une foule de mémoires qu'il lut à l'Institut, et qu'il recueillit sous le titre de Recherches sur la géographie systématique et positive des anciens, 1798 à 1813, 4 vol. in-4, ouvrage capital rempli de découvertes importantes, mais où il se laissa entraîner par l'esprit de système : il supposait que les Anciens ont possédé la mesure exacte de la Terre, dont la connaissance leur aurait été léguée par un peuple primitif; il expliquait les contradictions apparentes qu'on trouve dans les auteurs sur la distance des lieux en admettant différents stades qu'on aurait confondus jusqu'à lui. Il était par ailleurs partisan d'une estimation "courte" des distances dans le débat sur l'étendue des découvertes carthaginoises relatées dans le Périple de Hannon (Périple de Hannon). | |