| Gallien, P. Licinius Egnatius Gallienus, empereur romain (253-268), né vers 218, tué le 22 mars 268. Fils de l'empereur Valérien, il fut associé par son père à l'Empire en 253. Tandis que Valérien se préparait à faire aux Perses une guerre qui devait être malheureuse, Gallien se chargea de tenir en respect les barbares de Germanie; mais, malgré ses succès, il ne put empêcher un Gaulois, Posthumus, de fonder un empire des Gaules qui ne dura pas moins de neuf ans (258-267). En 260, quand Valérien eût été pris par Sapor, le désordre fut porté à son comble dans toutes les provinces ; des empereurs éphémères (les trente Tyrans) apparurent un peu partout; les barbares furent plus que jamais menaçants. Gallien se défit d'un compétiteur, Ingenuus, qui était appuyé par les légions de Pannonie et il protégea la frontière des Alpes contre les incursions des Alamans; en même temps, il arrêta une persécution terrible que son père avait déchaînée contre les chrétiens. En Orient, Odenath, le prince arabe de Palmyre, repoussa les Perses jusque dans Ctésiphon; Gallien célébra par un triomphe (262) cette victoire vengeait bien incomplètement son père et donna au chef arabe le titre d'imperator. Byzance s'étant révoltée, Gallien noya la rébellion dans le sang, et, à l'occasion de cet exploit, il célébra solennellement à Rome le dixième anniversaire de son élévation à l'Empire. Mais le désordre ne s'arrêtait pas. Une invasion de Goths était entrée dans l'Empire par le Bosphore, avait ravagé la Grèce et menaçait l'Illyrie. Gallien se porta dans cette dernière province et y remporta quelques succès; il gagna les Hérules en donnant le titre de consul à l'un de leurs chefs. Pendant ce temps un de ses généraux, Aureolus, avait soulevé l'Italie; l'empereur revint sur ses pas et mit le siège devant Milan. Il périt dans ces circonstances, assassiné par un soldat de son armée (22 mars 268). Ce prince peu énergique laissa la réputation d'un poète et d'un orateur de mérite. Sa Vie, écrite par Trebellius Pollion, fait partie de l'Histoire Auguste. (G. L.-G.). | |