| Frisi (Paolo), mathématicien et physicien né à Milan le 13 avril 1728, mort à Milan le 22 novembre 1784. Entré à quinze ans cher les barnabites, il y fit, presque en cachette, de solides études de mathématiques et de physique, et composa à vingt-deux ans sa remarquable Disquisitio mathematica in causam physicam figurae et magnitudinis terrae (Milan, 1764); mais, sans cesse en bute à toutes sortes de tracasseries de la part de ses supérieurs et contraint à aller enseigner la philosophie et prêcher dans diverses villes et communautés, il ne put s'adonner librement à ses sciences favorites qu'à partir de 1756, lorsqu'il eut obtenu du duc de Toscane une chaire à l'université de Pise. Devenu en 1764 professeur de mathématiques des écoles palatines, à Milan, et sécularisé en 1768 par Pie VI, il entreprit vers la même époque, à travers l'Europe occidentale et centrale, une série de longs voyages, au cours desquels il reçut des savants et des souverains l'accueil le plus flatteur. Sa célébrité était alors universelle. D'Alembert, Condorcet, Bailly, La Condamine étaient avec lui en correspondance suivie et les académies étrangères lui avaient depuis longtemps ouvert leurs portes (académies des sciences de Paris, de Berlin, de Saint-Pétersbourg, de Stockholm, Société royale de Londres, etc.). Ses travaux ont plus spécialement porté sur les mathématiques pures, l'hydraulique, l'astronomie, et il a donné des solutions aussi pratiques qu'ingénieuses de questions et de problèmes des plus difficiles. C'est lui qui a introduit en Italie les paratonnerres. (L. Sagnet).
| En bibliothèque - Il a fait imprimer à part vingt-neuf ouvrages, parmi lesquels il faut surtout citer : Disquisitio, etc.; Del Modo di regolare fiumi e torrenti (Lucques,1762; Florence, 1770; trad. franç., Paris, 1774); De Gravitate universali (Milan, 1768); Cosmographia physica et mathematica (Milan, 1774-75, 2 vol. in-4); Opuscoli filosofici (Milan, 1781). Les recueils des sociétés italiennes contiennent en outre de nombreux mémoires de ce savant. Il a enfin laissé en manuscrits une vingtaine de traités et d'opuscules. | | |