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Droz

Droz (Pierre Jacquet). - Mécanicien, né en 1721 à La Chaux-de-Fond (Neuchâtel), mort à Bienne en 1790, trouva le moyen d'adapter aux horloges communes un carillon et des jeux de flûte; inventa une pendule qui, au moyen de la combinaison de deux métaux inégalement dilatables, marchait sans être remontée; fit une pendule astronomique et un automate qui écrivait lisiblement et faisait tous les mouvements des doigts. 
H. Louis Droz, son fils et son élève, né à La Chaux-de-Fond en 1752, mort en 1791, n'avait pas encore 22 ans lorsqu'il apporta à Paris un automate dessinateur et une figure de jeune fille qui touchait du clavecin, suivait des yeux la musique, et indiquait la mesure par des mouvements de tête, se levait quand elle avait fini de jouer, et saluait la compagnie. Droz fabriqua encore deux mains artificielles remplaçant presque la nature; Vaucanson lui dit en les voyant : 
 Jeune homme, vous commencez par où je voudrais finir. 
J. Pierre Droz, parent des précédents, 1740-1823, est aussi auteur de diverses inventions; il s'adonna à la gravure et à la fabrication des monnaies, frappa les monnerons, qui eurent cours sous la République, trouva le moyen de multiplier la gravure des coins de monnaie, invention qui fut appliquée à la fabrication des assignats, et fut nommé directeur de la monnaie des médailles.
Droz (François Xavier Joseph). - Ecrivain né à Besançon en 1773, d'une famille de magistrats, mort en 1850, s'enrôla en 1792 dans le bataillon du Doubs, mais quitta bientôt une catrière qui convenait peu à ses goûts, professa les belles-lettres à Besançon, vint en 1803 à Paris où il occupa pendant plusieurs années un emploi dans les Droits-Réunis, fut admis dans la société d'Auteuil, où il devint l'ami de Cabanis et de Ducis, débuta comme écrivain par un roman sentimental, Lina, qui fut peu remarqué, publia en 1806 l'Art d'être heureux, qui n'est que la confidence du secret de son propre bonheur, concourut en 1811 pour l'Éloge de Montaigne par un discours qui fut distingué, publia en 1823 son livre De la philosophie morale, où il cherche à concilier les divers systèmes des moralistes, et auquel l'Académie française décerna le prix Montyon; fut admis dans cette compagnie dès l'année suivante, et entra en 1832 à l'Académie des sciences morales. Il justifia ces deux choix par de nouveaux écrits : Études sur le beau dans les arts, Application de la morale à la politique, Économie politique (1829), Histoire du règne de Louis XVI : ce dernier (3 vol. in-8, 18391842) est le plus important de ses ouvrages; il y montre que l'on eût pu prévenir ou diriger, la Révolution. Dans ses dernières années il publia : Pensées sur le Christianisme, Aveux d'un philosophe chrétien. Ecrivain pur, Droz fut en même temps un homme sage, aimable, et conciliant.
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Dictionnaire biographique
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