| Cottin (Marie Risteau, dame), femme de lettres née à Paris en 1770, morte à Champlan, près de Palaiseau, en 1807. Sainte-Beuve affirme qu'elle se tua d'un coup de pistolet : si le fait est vrai, il a été ignoré de ses contemporains. Mariée fort jeune à un riche banquier de Bordeaux, qui se ruina et mourut en 1793, elle dut vivre des restes de son ancienne opulence et du produit de ses livres. Les cinq romans qu'elle publia : Claire d'Albe (1799), Malvina (1801), Amélie de Mansfield (1803), Mathilde (1805), Elisabeth ou les Exilé de Sibérie (1806) eurent tous un succès prodigieux. On y trouve une mélancolie toute romantique, une peinture énergique des passions, des caractères bien placés, se mouvant dans une fable d'un intérêt soutenu, mais puisés dans l'imagination, bien plus que dans la vie réelle. Marie Cottin. | |
| Cottin (Paul), historien et bibliographe né à Boussy-Saint-Antoine (anc. Seine-et-Oise) en 1856. Il entra comme auxiliaire à la Bibliothèque nationale, puis à la bibliothèque de l'Arsenal. En 1884, il fonda la Revue rétrospective, recueil de documents historiques inédits, dont la seconde série s'intitulera Nouvelle Revue rétrospective, et qui cessa de paraître en 1904. Parmi les ouvrages de Paul Cottin, nous citerons : un Protégé de Bachaumont, correspondance inédite du marquis d'Équilles (1887); Mes inscriptions, journal intime de Restif de La Bretonne, et Rapports inédits du lieutenant de police René d'Argenson (1891), qui font l'un et l'autre partie de la Bibliothèque elzévirienne; l'Angleterre devant ses alliés; Toulon et les Anglais en 1793, d'après des documents inédits (1898); les Mémoires d'Auger (1891); les Mémoires du sergent Bourgogne, en collaboration avec Hénault (1898); Sophie Monnier et Mirabeau ,d'après leur correspondance secrète inédite (1903); Journal inédit du duc de Croy, en collaboration avec de Grouchy; etc. |