| Basedow (J. Bernard), né à Hambourg en 1723, mort à Magdebourg en 1790, enseigna la morale et les belles-lettres à Soroë et à Altona, et se livra en même temps avec ardeur à la théologie; mais, s'étant attiré des persécutions à cause de la hardiesse de ses opinions, il renonça à l'enseignement et à la théologie pour s'occuper de pédagogie. Il tenta de réformer l'éducation et proposa dans divers écrits un système nouveau dont il avait puisé l'idée dans l'Émile de Rousseau, et par lequel il voulait exercer les forces physiques autant que les facultés de l'âme. Basedow trouva de nombreux approbateurs, et, aidé par le prince d'Anhalt-Dessau, il fonda, en 1774, à Dessau, sous le titre de Philanthropinon, une école-modèle où il devait appliquer ses principes. Cet établissement eut peu de succès, sans doute parce que Basedow, quoique plein de zèle pour le bien, était grossier dans ses manières et même enclin à l'intempérance. Ses principaux ouvrages sont : Philosophie pratique pour toutes les conditions, 1758; De l'éducation des princes, traduit par Bourgoing, 1777; Philaléthie ou Considérations sur les vérités de la religion et de la raison, 1764, où il prêchait une religion purement naturelle, ce qui fut la source des difficultés qu'il éprouva; Recueil des connaissances nécessaires à l'instruction de la jeunesse (avec 100 gravures), 1774, où il résume tout ce qu'il avait écrit sur l'éducation. | |