| Antimaque de Colophon, grammairien et poète, fils d'Hyparque, disciple de Stesimbrote et de Panyasis (d'après Suidas), contemporain de Platon (Apollod. ap. Diod. XIII, 108), que L'histoire quelque peu légendaire représente comme particulièrement enthousiaste de son talent. Une anecdote racontée par Cicéron nous montre Antimaque lisant son chef d'oeuvre, sans doute sa Thébaïde, à un public nombreux qui, peu à peu, déserte la salle, et le poète n'en continuant pas moins sa lecture, parce qu'il lui reste comme auditeur Platon. Outre cette Thébaïde, qui servit probablement de modèle à Stace, Antimaque a composé un poème élégiaque intitulé Lydé, du nom d'une maîtresse, poème où le mythe des Argonautes paraît avoir tenu une certaine place; d'autres oeuvres encore qui semblent être une sorte de compromis entre l'épopée homérique et le lyrisme dorien. Quintilien cite Antimaque parmi les épiques (Inst. Orat. , X, 1, 53) à la suite d'Homère et d'Hésiode, et lui attribue la force avec la gravité et la distinction dans le style. Les rhéteurs le considéraient comme un des représentants de la diction noble, et lui donnaient parfois le pas sur Hésiode, tout de suite après Homère. L'empereur Hadrien avait pour son genre une prédilection assez singulière : il traduisit ses ouvrages en latin et les imita dans un poème obscur et bizarre, intitulé Catachanae. Comme grammairien, Antimaque s'occupa d'Homère, tant au peint de vue du texte que des commentaires et de l'histoire. C'est lui qui revendiqua pour Colophon l'honneur d'avoir donné naissance au prince des poète . (J. A. H). | |