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Sem, sans
doute au sens de « réputation, gloire» (personnage de
la Bible).
- Nom de celui des trois fils de Noé, qui
devait servir de tige au peuple élu d'Israël. On sait que l'auteur
juif du chap. X de la Genèse
répartit les peuples, de lui connus, entre les trois fils de Noé,
dont la postérité aurait repeuplé la Terre
ravagée par le Déluge.
En partant de cette donnée ingénieuse,
mais sans fondement, et dont le principe ne nous apparaît pas toutefois
avec une parfaite clarté (d'ethnographie, au sens moderne du mot,
il ne saurait être question, ni de groupement politique, ni de groupement
religieux), les théologiens ont prétendu imposer ces divisions
aux sciences modernes comme principes d'un groupement méthodique
des peuples et des langues.
De là est née, en particulier,
l'appellation de peuples et de langues « sémitiques »
(Les langues afrasiennes);
un usage plus rationnel tend à l'emploi de catégories fondées
uniquement sur l'observation scientifique. Le terme de langues sémitiques
est sans doute resté pour désigner la famille de langues
apparentées à l'hebreu, à l'arabe, au phénicien
ancien ou à l'akkadien, parlé jadis en Mésopotamie,
mais evédiemment on ne doit pas donner à cette appellation
de sens qu'il n'a pas.
Dans la parole fameuse prêtée
à Noé :
«
Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu'il habite dans les
tentes de Sem et que Chanson soit leur esclave! » (Genèse,
IX, 27),
on pourrait voir un souhait de bienvenue à
Japhet-Javan (la Grèce), invité à se mêler fraternellement
à Sem-Israël, tandis que Chanaan reste l'objet de l'animadversion
divine. (M. Vernes). |
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