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Roudra

Roudra ou Rudra  (on le trouve encore écrit Routra, Routren, Rutren, Rutrem, Rudden, Ruddiren, etc.). - Ce nom de « hurleur » ou « terrible » s'applique, dans la mythologie indienne, tantôt à une seule divinité, père ou compagnon des Maruts, tantôt à un groupe de onze dieux, C'est dans les Védas la ou les divinités de l'orage, du feu, des maladies. Plus tard, le, nom s'est appliqué à Shiva, en tant que pouvoir destructeur de la trimourti hindoue.

Selon une certaine légende, Brahmâ ayant produit quatre saints personnages doués de la faculté créatrice, leur ordonna de procréer le genre humain; mais ceux-ci, livrés à la contemplation de leur haute naissance,  refusèrent. Le dieu irrité fit sortir de front Roudra, et lui ordonna de résider dans le soleil, la lune, le vent, le feu, l'espace, la terre, l'eau, la vie, la pénitence, le coeur et les sons. Roudra se métamorphosa donc sous onze formes, qui sont les onze Roudras secondaires. Ce sont des créatures qui en produisirent une infinité d'autres par la même voie.

Le Harivança donne aux Roudras pour mère Sourabhi, fille de Dakcha, épouse de Kasyapa et de Brahmâ.

 " Formée de la même substance que Dharma, l'epouse de Brahmâ, habile à changer de forme, Sourabhi se fit vache, et son époux s'unit avec elle pour le fait de la création du monde et la production des vaches. Ce fut alors qu'il donna naissance à onze, fils, compagnons de Dharma, pareils au ciel rougi par crépuscule, et remplis d'une ardeur dévorante.  A peine nés, ces enfants pleurent et courent auprès du père commun de la nature; et de ces pleurs (rodana), de cette course (dravana), leur est venu le nom de Rou-dras. Ce sont Nairrita, Sarpiya, Adjaikapad, Mriga-vyadha, Pinakin, Hara, Khara, Ahervradhna, Kapalin, Aparadjita, et le brillant Sénani." (trad. Langlois).
D'autres ouvrages leur assignent des noms différents, savoir : Adjaikapada, Ahivradhna, Viroupakcha,Soureswara, Djayanta, Vahouroupa, Tryambaka, Aparadjita, Savitra et Hara.

Ces Roudras, disent les autres, sont proprement la personnification des dix espèces d'air qui sortent du corps de l'homme, ou mieux des cinq organes de l'intelligence qui sont les cinq sens, et, des cinq organes de l'action, qui sont : la voix, les mains, les pieds, les parties sexuelles, et l'orifice inférieur du tube intestinal, auxquels il faut ajouter le Djivatma, ou la parcelle de l'âme universelle qui anime le corps humain. (DR).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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