| Mai. - Nom du cinquième mois de notre année actuelle; c'était le troisième chez les Romains. Son nom lui vient probablement de Maïa, mère de Mercure. - Fête de l'arbre de mai, au XVIe siècle. La fête de mai, célébrant le réveil de la vie végétale, se retrouve dans tout le Nord de l'Europe. On y discerne deux parties : la première fête la fin de l'hiver, et se place entre le carême et le premier mai; l'Hiver, symbolisé par un mannequin figurant un vieillard était combattu, vaincu dans des jeux scéniques et finalement noyé, brûlé ou pendu. Cette cérémonie prit quelquefois le titre d'Expulsion de la Mort, parce que l'Hiver symbolisait la tristesse, la maladie et la mort. Souvent après avoir tué ou chassé le bonhomme Hiver, on amenait le génie du Printemps; cette fête se plaçait entra avril et la Pentecôte. La partie essentielle de la fête printanière est la plantation de l'arbre de mai, d'habitude un bouleau pourvu de ses premières feuilles, orné de bandelettes, de couronnes et de guirlandes; après l'avoir promené de maison en maison, on plantait le mai sur la place du village et on dansait et jouait autour. Ailleurs le mai est un mannequin ou un jeune homme entièrement couvert de rameaux verts. Les jeux les plus goûtés étaient une course de chevaux; le vainqueur, proclamé roi de mai, choisissait une reine et présidait avec elle aux fêtes. Une autre pratique très répandue était la procession musicale à travers les champs. Une boisson spiritueuse, parfumée de fleurs, était censée infuser la vigueur et la santé A la fin du XIXe siècle, les socialiste d'Europe ont adopté la fête du premier mai et la célèbraient par un chômage auquel résistaient les patrons, avant que la loi n'en fît un jour férié. On avait vu dans ce chômage universel un moyen de manifester la force du socialisme et des organisations ouvrières; mais, dans la pratique, beaucoup de celles-ci reculaient la fête au dimanche suivant. (A: M. B.). | |