| Kâma. - Le dieu hindou du désir : première manifestation de l'être dans le Rig Veda (X, 129), il est devenu dans les Purânas le dieu de l'amour sensuel, le Manmatha, le « tourmenteur » des âmes. D'ordinaire, on le donne comme fils de Lakshmi et de Vishnu. Son épouse est Ratî, la déesse de la volupté. Une légende célèbre le fait réduire en cendres par un regard de l'oeil frontal de Shiva, qu'il cherchait à troubler au milieu de ses austérités : de là lui serait venu son nom d'Ananga (= celui qui n'a pas de corps). - Kâma : le démon du désir, à Angkor. Photo : © Angel Latorre, 2008. Jeune et beau, il est le seigneur des Apsaras ou nymphes célestes. « Armé de fleurs-», il porte un arc et des flèches fleuries. Jeté à la mer, étant enfant, par un démon jaloux, il fut avalé par un monstre marin (makara); c'est pour cela qu'il porte un makara comme emblème sur sa bannière rouge. Sa monture est un perroquet. Les bouddhistes l'identifient souvent avec Mûra, leur Satan : c'est ainsi que dans une fresque d'Ajantâ qui représente la « Tentation » du Bouddha, on aperçoit Mûra, jeune et beau, l'arc à la main, justement sous les traits que nous venons d'attribuer à Kâma, Le Kâma-dhâtou ou monde des désirs, l'un des trois mondes des bouddhistes, est le monde inférieur sur lequel règne Mâra. (A. Fouché). | |