| Anirouddha. - Nom d'un cousin et d'un des principaux disciples du Bouddha Sâkyamouni. C'était le second fils du Sâkya Dronodona et le frère de Mahânâma. Il entra dans la confrérie comme beaucoup de ses compatriotes, à l'époque où le retour de Sâkyamouni dans sa ville natale lit naître un tel enthousiasme, que, tous les Sâkyas voulant en masse se faire moines, on décida qu'un membre de chaque famille entrerait dans la confrérie du Bouddha. (Bouddhisme). La mère d'Anirouddha, qui avait une préférence pour lui, fit tout ce qu'elle put pour le retenir auprès d'elle et faire entrer Mahânârna dans la confrérie. Mais des prodiges et l'intervention personnelle du Bouddha triomphèrent de sa résistance. Tout ce que la mère put obtenir c'est qu'Anirouddha ne se ferait moine qu'en compagnie de plusieurs de ses cousins et amis. II avait, dit-on, quinze ans quand il entra dans la confrérie; bien qu'on le représente comme étant alors fort ignorant, au point qu'il ne se doutait pas même de la façon dont le riz se produit et se prépare, il devint l'un des plus sages et des plus savants bhickchou, et il eut l'honneur d'étra déclaré par le bouddha le premier de ceux qui ont « l'oeil divin". Il est toujours cité parmi les plus éminents docteurs. Lors de l'entrée du maître dans le Nirvâna, il fut un des cinq qui prononcèrent des stances sur ce grand événement. Un peu après, quand le « premier concile » bouddhique se réunit, il fut chargé par le président Kâsyapa d'examiner si aucun des 500 membres de cette assemblée n'avait conservé quelque reste de passion; il reconnut (avec son oeil divin) que Ananda seul n'était pas parfaitement pur et devait passer par de nouvelles épreuves avant d'être admis. Comme les autres principaux disciples du bouddha, Anirouddha est souvent qualifié de ayouchmat et de sthavira ou thero. Dans la littérature thaîlandaise, Anirouddha (Phra Anirout) est le héros d'un poème ou d'un roman, dans lequel on raconte ses aventures pendant qu'il est à la recherche de Ousâ son épouse ou sa fiancée. (L. Feer). | |