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L'aiora
l'Aiora, d'un mot grec qui signifie balançoire était une fête antique qui tire son nom de l'usage que l'on avait d'attacher aux branches des arbres des cordes au moyen desquelles les jeunes filles étaient balancées ou faisaient balancer des poupées, en chantant une complainte appelée la Chanson de l'errante
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Rite de l'Aiora, d'après un vase peint 
du musée de Berlin.

Voici quelle serait, au dire de certains auteurs, l'origine de l'aiora : Icaros ayant reçu chez lui sans le connaître le dieu Dionysos, celui-ci en partant, pour le remercier de son hospitalité, lui enseigna la culture de la vigne. L'année suivante Icaros, ayant fabriqué du vin, en fit boire à ses voisins. Ceux-ci, ressentant l'effet violent de la boisson, se crurent empoisonnés et dans leur fureur assommèrent Icaros. Sa fille Erigone, après avoir longtemps cherché son père (d'où le nom d'Alêtes = errante, qu'on lui donne quelquefois), découvrit son cadavre, et, ne pouvant supporter sa douleur, se pendit à un arbre. Dionysos, pour punir les Icariens, les affligea d'une folie endémique et beaucoup d'entre eux se pendirent. L'oracle consulté ayant répondu qu'il fallait expier la mort d'Icaros et d'Erigone, les Icariens instituèrent la fête de l'Aiora. La fête se terminait par un banquet auquel assistaient surtout les pauvres. 

On a supposé que cette fête avait remplacé les sacrifices humains et d'animaux, et que le repas offert aux pauvres avait pour but de sanctifier la fertilité de l'année; cette fête avait lieu en été, au moment où le raisin commence à se colorer. (A19).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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