| Voyages de Kerguelen dans les mers du Nord et dans les mers australes (1771 et 1782). - On trouvera dans les deux ouvrages que comporte cette relation le récit de quatre expéditions différentes. Les deux premières, entreprises pour encourager et protéger la pêche de la morue le long des côtes de l'Islande, menèrent Kerguelen en 1767 et 1768 dans le nord de l'Atlantique entre l'Islande et Bergen, et jusqu'au 69° degré de latitude septentrionale. Les deux autres furent entreprises dans le but "de découvrir les terres australes ou de faire un voyage dans la partie méridionale du globe pour tâcher de trouver quelques terres dans l'espace immense qui environne le pôle sud", en particulier la terre vue par Paulmier de Gonneville en 1503. Le premier voyage amena la découverte de la France australe, qui est la terre actuelle de Kerguelen, si pauvre que Cook, l'avant revue en 1776, fut tenté de l'appeler la Terre de la Désolation; le second voyage, dont le but était de vérifier et de compléter cette première découverte et de faire des observations en côtoyant les terres australes dans la direction de l'Est entre les 40e et 60e degrés de latitude Sud, n'eut d'autre résultat que de permettre de reconnaître un peu plus exactement la France australe et de modifier les idées de Kerguelen sur sa richesse; mais il fut impossible de vérifier si c'était une île ou une partie avancée vers le Nord du continent austral. L'ouvrage dans lequel Kerguelen a rendu compte de ses voyages dans les mers australes est rare et médiocrement utile. Il y a plus à tirer de la relation de ses voyages dans les mers du Nord. | |