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Douchanbé

Douchanbé est la capitale du Tadjikistan. C'est la plus grande ville du pays et un centre politique, économique et culturel important. Son nom, signifiant "lundi" en persan, rappelle qu'elle était autrefois un simple village dont le marché hebdomadaire avait lieu ce jour-là. Avec une histoire plus récente comparée à d'autres villes d'Asie centrale, Douchanbé s'est transformée d'un petit village en une capitale moderne sous l'influence soviétique, marquée par des transitions rapides après l'indépendance du Tadjikistan.

Douchanbé est située dans l'ouest du Tadjikistan, dans la vallée de la rivière Varzob, au pied des montagnes Hissar. Sa position lui confère un paysage pittoresque avec des chaînes de montagnes entourant la ville, un atout visuel et climatique. Douchanbé connaît un climat continental sec, caractérisé par des étés chauds et des hivers modérément froids. Les températures estivales peuvent dépasser les 35 °C, tandis que les hivers restent doux par rapport à d'autres régions montagneuses d'Asie centrale, avec des températures pouvant descendre autour de zéro. Les montagnes environnantes influencent la météo, apportant des précipitations modérées et permettant des variations de température importantes.

Douchanbé est aujourd'hui une ville en transition, cherchant à trouver un équilibre entre son passé soviétique, son héritage persan et son identité moderne en tant que capitale indépendante du Tadjikistan. Elle est le centre économique du pays, bien que le Tadjikistan reste un des pays les plus pauvres de l'ancienne Union soviétique, avec une économie encore fortement dépendante des envois de fonds des émigrés. La ville doit encore améliorer ses infrastructures et promouvoir la création d'emplois pour les jeunes, et la réduction de la pauvreté. Néanmoins, Douchanbé bénéficie de la stabilité politique relative actuelle et des investissements étrangers, notamment dans le domaine des infrastructures et de l'énergie hydraulique.

La croissance de la population urbaine entraîne un besoin d'infrastructures modernes et d'habitations accessibles. La ville investit dans les transports, les bâtiments publics et les services de base. Douchanbé cherche à diversifier son économie au-delà des remises d'émigrés en développant l'agriculture, le tourisme, et l'industrie légère.

Points d'intérêt à Douchanbé :

• Musée national du Tadjikistan. - Ce musée présente des expositions sur l'histoire, l'archéologie, et la culture du Tadjikistan, avec des trésors historiques, dont le Bouddha de Takht-i-Sangin.

• Palais Kohi Navrouz. - Ce palais est un centre de culture et de loisirs impressionnant, réputé pour son architecture grandiose et ses intérieurs richement décorés, combinant des éléments traditionnels et modernes.

• Place Dousti (Place de l'Amitié). - La place principale de Douchanbé, ornée de statues et de monuments dédiés à l'indépendance, elle est le centre symbolique de la ville.

• Parc Rudaki. - Un parc public dédié au poète national tadjik Rudaki, avec de magnifiques jardins, des fontaines et une statue du poète.

• Mosquée Haji Yakoub. - La plus grande mosquée de Douchanbé, récemment rénovée, elle reflète l'architecture musulmane traditionnelle de la région.

• Bibliothèque nationale. - Un immense édifice moderne qui abrite des millions de livres et de documents, c'est un centre d'apprentissage et de recherche majeur.

• Tour de télévision de Douchanbé. - Haute de 200 mètres, elle offre une vue panoramique sur la ville et les montagnes environnantes.

Histoire de Douchanbé.
Comparée à d'autres grandes villes d'Asie centrale, Douchanbé est une ville relativement jeune. À l'origine, elle n'était qu'un petit village où se tenait un marché hebdomadaire le lundi, d'où son nom, qui signifie "lundi" en persan. Le village était surtout un point de passage pour les commerçants locaux et un lieu de rassemblement pour les agriculteurs de la région.

Le destin de Douchanbé changea radicalement avec l'arrivée des troupes russes à la fin du XIXe siècle, lors de l'expansion de l'Empire russe vers l'Asie centrale. Cependant, c'est après la Révolution russe de 1917 que la région fut pleinement intégrée dans le cadre soviétique. En 1922, les forces soviétiques prirent le contrôle de la région et choisirent Douchanbé comme centre administratif de la région autonome tadjike au sein de la République socialiste soviétique d'Ouzbékistan. Ce choix était en partie stratégique, la ville étant géographiquement bien située pour un accès à d'autres régions tadjikes. En 1929, la ville fut renommée Stalinebad en l'honneur de Joseph Staline. Cette même année, la région devint la République socialiste soviétique tadjike, une entité distincte au sein de l'Union soviétique, avec Stalinebad (Douchanbé) comme capitale. Sous l'influence soviétique, la ville fut développée rapidement pour répondre aux besoins administratifs et industriels : des infrastructures modernes furent construites, et la population augmenta, grâce à l'arrivée de travailleurs soviétiques et de nombreux projets d'industrialisation. Dans les années 1960, la ville devint un centre éducatif avec l'ouverture de nombreuses écoles, lycées, universités et instituts techniques. La culture et l'éducation tadjikes furent soutenues par l'État soviétique, bien que sous un contrôle strict. Stalinebad reprit le nom de Douchanbé en 1961, dans le cadre des campagnes de déstalinisation qui cherchaient à effacer l'influence excessive de Staline dans les symboles publics.

En 1991, avec la dissolution de l'Union soviétique, le Tadjikistan devint indépendant, et Douchanbé en demeura la capitale. Toutefois, l'indépendance entraîna des troubles politiques et une crise économique. De 1992 à 1997, le pays fut plongé dans une guerre civile sanglante entre des factions pro-gouvernementales et des groupes d'opposition, incluant des islamistes et des démocrates. Douchanbé fut le théâtre de violences et de destructions durant cette période. La guerre civile coûta la vie à des dizaines de milliers de personnes et entraîna le déplacement de nombreuses populations. Les infrastructures de la ville furent partiellement détruites et l'économie nationale s'effondra. Après la fin de la guerre civile en 1997, un accord de paix fut signé, et un effort de reconstruction commença pour rétablir la stabilité et restaurer la capitale.

Depuis la fin de la guerre civile, Douchanbé a travaillé à la reconstruction de ses infrastructures et à la modernisation de son économie. La ville s'est ouverte aux investissements étrangers, principalement dans les secteurs de l'énergie, des infrastructures et des transports. Elle a également vu une croissance démographique importante, avec l'arrivée de populations rurales et le retour des réfugiés. Au XXIe siècle, Douchanbé est devenue un centre diplomatique important pour la région, accueillant des ambassades, des bureaux d'organisations internationales et des conférences diplomatiques sur les questions régionales. Les autorités tadjikes ont investi dans le développement de nouveaux quartiers résidentiels, d'édifices modernes et de lieux culturels pour attirer les investisseurs et les touristes.

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Dictionnaire Villes et monuments
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