| Le hockey est, à peu de nuances près, l'ancien jeu français du gouret, que l'on joue encore, paraît-il, dans l'Ouest de la France et qui était déjà connu des Gaulois, lors de l'invasion romaine. Il nécessite un vaste terrain de 90 mètres de longueur et de 45 à 50 mètres de largeur. Ce parallélogramme est limité par les raies tracées en blanc et dites lignes de côté et lignes de touche. De chaque côté du centre que l'on marque en blanc et à égale distance sont les lignes de 23 mètres. Des petits drapeaux sont plantés aux quatre coins du quadrilatère. Deux poteaux verticaux espacés de 4 mètres et reliés par une traverse horizontale à 2,10 au-dessus du sol forment les buts, situés aux deux extrémités du champ de jeu. A une distance de 4 mètres de chaque but, on trace une ligne de 4 mètres; cette ligne marque le point culminant de quarts de cercle qui ont pour centre les poteaux du but; l'espace circonscrit par ces quarts de cercle se nomme cercle d'envoi. Pour compter un but, il faut envoyer la balle d'un point quelconque de ce cercle d'envoi entre les deux poteaux et au-dessous de la traverse. Une balle envoyée d'un endroit extérieur aux « cercles d'envois » ne pourrait donner droit à un but. On joue avec des crosses en bois, sortes de cannes au bout recourbé et renflé. Les balles, analogues à celles du cricket, pèsent de 165 à 172 grammes. Tel est le matériel du jeu. Une partie se joue en deux demi-temps de 35 minutes. Les joueurs, au nombre de 22, s'organisent en deux équipes de 11, commandées par un capitaine et comprennent : un gardien de but, 2 arrières, 3 demi-arrières, 5 avants. Il est interdit de frapper la balle autrement qu'avec la crosse; mais il est permis d'arrêter la balle avec la main, sous la condition de la reposer immédiatement à terre, si on l'a élevée : les adversaires n'ont pas le droit de se saisir. Un arbitre punit les infractions aux règlements. La tactique du jeu consiste à envoyer la balle dans l'intérieur du cercle d'envoi d'où un camarade peut tenter un but; on peut aussi la relancer à un co-équipier mieux placé; c'est en somme la « passe », telle que nous la voyons pratiquer avec le ballon du football. Le hockey n'offre aucun danger; il arrive bien, dans l'animation du jeu, qu'une crosse se trompant de but va frapper un camarade, mais le mal n'est pas grand et le joueur en est quitte pour un bleu. (C. Meillac). | |