| Magne ou Maïna, contrée montagneuse occupant une presqu'île de la partie Sud-Est du Péloponnèse, entre les golfes de Coron et de Kolokythia, tire son nom de la forteresse de Maïna ou Mania, bâtie par Guillaume de Villehardouin, au XIIIe siècle, près du cap Matapan. Ses habitants, appelés Maïnotes, prétendent descendre des Eleuthéro-Lacons, Laconiens ainsi appelés parce qu'ils se prononcèrent pour les Romains, sous Auguste, et furent déclarés libres. C'est une population de pirates belliqueux, qui, sous la primatie des descendants d'un fils de David Comnène, dernier empereur de Trébizonde, maintinrent leur indépendance, malgré les efforts des Turcs pour la leur ravir, et la conservèrent jusque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Forcés alors de payer un tribut à la Turquie, ils se soumirent en 1777 à un bey, choisi parmi eux, qui relevait du capitan-pacha. leur dernier bey fut Pierre Mauromichalis. Ils prirent une part active à la délivrance de la Grèce du joug turc. Leur territoire fut ensuite réparti entre les nomarchies de Laconie et de Messénie, dans la Grèce redevenue indépendante. | |