| François Eugène Vidocq est un aventurier et chef de la police de sûreté de Paris, né à Arras en 1775, mort en 1857. Après avoir dérobé à son père, qui était boulanger, une somme dont il fut lui même dépouillé par des malfaiteurs, il mena une vie d'aventures, puis revint s'engager à Arras dans le régiment de Bourbon; il déserta, passa en Autriche dans les cuirassiers, les quitta pour revenir en France prendre du service dans un régiment de chasseurs, se maria à Arras (1793), abandonna sa femme qui le trompait, devint lieutenant en Belgique, fut condamné à la prison à Lille, à la suite d'une querelle avec un officier, puis à huit ans de travaux forcés pour faux. Envoyé au bagne de Brest, il s'en s'échappa deux fois. Repris et emprisonné à Arras, il s'en évada encore et continua à vivre au milieu des voleurs, à Arras, à Paris, en province. En 1809, il offrit au baron Pasquier de mettre ses observations au service de la police : mis à la tête de la brigade de sûreté, composée de condamnés libérés, il rendit de grands services à la police. En 1827, il démissionna, fonda à Saint-Mandé une fabrique de papier et carton, mais se ruina. Il rentra dans la police en 1832, en fut renvoyé pour un vol supposé qu'il avait organisé, fonda un bureau de renseignements secrets qui fut fermé, offrit sans succès ses services à Lamartine après 1848, et termina sa vie dans la misère. On a publié sous son nom des Mémoires de Vidocq (1828, 4 vol.), et un certain nombre de livres sur les filous, tels que les Vrais Mystères de Paris (1844, 7 volumes), auxquels il ne collabora probablement pas. (A19). | |