| Marie-Joseph, comte d'Horrer est né à Strasbourg en 1775 d'une famille noble, émigra à l'époque de la Révolution, et fit les campagnes de l'armée de Condé. Il passa ensuite au service de Russie, et ne rentra en France qu'en 1816, avec le grade de lieutenant-colonel. Il unissait à la bravoure militaire une instruction très étendue, et il fut employé, de 1817 à 1820, à l'ambassade de France à Saint-Pétersbourg. Il rendit à la cause de l'ordre social le service de signaler aux gouvernements de France et de Russie les trames des conspirateurs révolutionnaires qu'il découvrit en 1822 et 1823 en Suisse, où il demeurait. Secrétaire de l'ambassade de France en Suisse, à l'époque de la révolution de 1830, il renonça à ses fonctions diplomatiques, par fidélité à ses principes politiques. Après un séjour en Russie, il revint à Paris en 1842. Résigné au sort que les révolutions lui avaient fait, il y vécut de sa collaboration comme journaliste aux revues et aux journaux catholiques, et mourut en 1849. Son dévouement au Saint-siège avait été remarqué du pape Grégoire XVI, qui l'avait créé comte. Il est auteur d'une traduction de la Messiade de Klopstock, 5 vol. in-8°; d'un ouvrage important, Persécutions et Souffrances de l'Eglise catholique en Russie, publié sans nom d'auteur, 1 vol. in-8°. Paris, 1842, et d'une traduction de l'ouvrage de Droste de Vischering, de la Paix entre l'Eglise et les Etats, 1 vol. in-8°, 1844; il a également publié un ouvrage sur la nature des langues, qu'il intitula Paroles ailées, 2 vol. in-4° et 2 vol. in-8°. | |