| Drusus (M. Livius). - Collègue de C. Gracchus au tribunat de la plèbe en 632 (122 av. J.-C.) . Il fut opposé par le sénat à C. Gracchus, qui s'était rendu redoutable par sa popularité. Pour détruire l'influence de ce tribun séditieux, Drusus au nom du sénat, combla le peuple de faveurs et de largesses, et distribua gratuitement des terres. II géra ses fonctions avec la plus grande intégrité, fut nommé consul l'an 112 av. J-C. , censeur en 109 et vainquit les Scordisques. | |
| Drusus (M. Livius), fils du précédent, tribun de la plèbe en 663 (91). Durant son tribunat, il essaya de tirer la République de la crise où elle se débattait depuis l'époque des Gracques. Il fortifia à cet effet la classe sénatoriale, en rendant aux sénateurs l'exercice de la justice; mais, d'autre part, il fit entrer au Sénat trois cents chevaliers. Il reprit aussi une partie du programme des démocrates : promesse du droit de cité aux Italiens, fondation de colonies en Campanie et en Sicile, distribution de blé à prix réduit. Mais les chevaliers ne lui pardonnaient pas d'avoir rapporté la loi judiciaire de C. Gracchus; les sénateurs ne pouvaient se résigner à donner aux Italiens le jus civitatis. Bref, on finit par abroger sa loi, et lui-même fut trouvé assassiné dans sa maison, sans qu'on ait connu ni recherché l'assassin (91). Cette mort tragique eut pour résultat immédiat de provoquer la terrible insurrection des Italiens qu'on appelle la guerre sociale. |
| Drusus Claudianus (M Livius), fils adoptif du précédent, père de l'impératrice Livie, se donna la mort après la bataille de Philippes (42). |
| Drusus, surnommé Senior, ou l'Ancien, né en 38 av. J.-C., mort en 9 av. J.-C. D. Claudius Nero Drusus Germanicus, fils de Ti. Claudius Nero et de Livia Drusilla, frère cadet du futur empereur Tibère, naquit dans la maison de son beau-père Octave, trois mois après que celui-ci eût épousé sa mère qui venait de divorcer avec Claudius Nero. Questeur dès l'âge de vingt-quatre ans, il fit avec succès deux expéditions, la seconde avec son frère Tibère, contre les tribus alpestres de la Rhétie. Les quatre dernières années de sa vie, de 13 à 9, se passèrent à peu près en entier dans des campagnes glorieuses au delà du Rhin, en Germanie; il y gagna le surnom de Germanicus. C'est alors qu'il fit creuser par ses soldats la fossa Drusiana, pour déverser une partie des eaux du Rhin et des marécages de son delta dans le lit de l'Yssel (Flevo) qui allait directement à la mer. Par cette voie artificielle, il arriva, le premier des généraux romains, jusqu'à la mer du Nord. En 9, il pénétra dans la forêt Hercynienne et parvint aux bords de l'Elbe; il mourut, en revenant du Rhin, dans les bras de son frère Tibère, qui était accouru au-devant de lui. Ses dépouilles furent portées à Rome et déposées au mausolée d'Auguste; un arc de triomphe fut élevé en son honneur à Rome sur la voie Appienne. De sa femme Antonia minor, nièce d'Auguste, il eut deux fils, Germanicus et l'empereur Claude, et une fille, Livilla. |
| Drusus, surnommé Junior, ou le Jeune, né en 15 av. J.-C. mort en 23 ap. J.-C. Nero Claudius Drusus, appelé, après l'adoption de son père par Auguste, Drusus Tulius Caesar, était le fils de Tibère et de sa première femme Vipsania Agrippina. A l'avènement de son père, il fut envoyé en Pannonie avec Séjan, pour ramener à l'obéissance les légions de cette province (14 ap. J.-C.). Il fit plus tard des expéditions en Illyrie et en Germanie. Consul en 15 et en 21, il reçut du sénat en 22, sur la proposition de Tibère, la puissance tribunicienne qui l'associait à l'Empire; mais l'année suivante, le favori du prince, Séjan, se défit de lui par le poison. Il avait épousé Livia ou Livilla, fille de son oncle Drusus senior, qui lui donna deux fils, l'un mort en bas âge, l'autre, Ti. Julius Caesar, mis à mort par Caligula en 37. |
| Drusus, Julius Caesar, né vers 8 ap. J.-C., mort en 33, fils de Germanicus et d'Agrippine, frère de Caligula et de la seconde Agrippine. Tenu en prison par Tibère dans le palais impérial et condamné à périr par la faim, le malheureux fut réduit à ronger la bourre de son matelas. (G. L.-G.). |