| Gerdil (Hyacinthe Sigismond). - Cardinal, né en 1718 à Samoëns en Savoie, mort en 1802, entra dans l'ordre des Barnabites, enseigna la philosophie à Casal et à Turin (1749), fut précepteur du prince royal de Piémont (Charles-Emmanuel IV), et reçut la pourpre de Pie VI (1777). Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, les uns en italien, les autres en latin, quelques-uns en français, qui lui assurent un rang élevé parmi les philosophes et les théologiens. La plupart sont consacrés à réfuter les incrédules; il brille à la fois par la force de la dialectique et par la modération. Les principaux sont : De l'origine du sens moral; De l'existence de Dieu; De l'immortalité de l'âme, contre Locke; Incompatibilité des principes de Descartes et de Spinoza; l'Anti-Émile ou Réflexions sur la théorie de l'éducation de Rousseau; Démonstration mathématique contre l'éternité de la matière et du mouvement; Caractères de la vraie religion. Ses oeuvres ont été réunies en 20 v. in-4 à Rome, 1806-1821. Gerdil était de l'Académie de la Crusca et de celle de Turin. | |