| Fleurieu (Ch. P. Claret, comte de), ministre de la marine sous Louis XVI, membre de l'Institut, né à Lyon en 1738, mort en 1810, entra dès l'âge de 13 ans au service de mer et montra de bonne heure une habileté et une instruction surprenantes : en 1763, il fabriqua, de concert avec Ferdinand Berthoud, la première horloge marine qu'on eût encore vue. Nommé en 1776 directeur général des ports et arsenaux, il dirigea les opérations navales de la guerre d'Amérique et fournit les plans des voyages de découverte entrepris par La Pérouse et le chevalier d'Entrecasteaux. Appelé en 1790 au ministère de la marine, il donna sa démission l'année suivante, et fut nommé gouverneur du jeune Dauphin (Louis XVII). ll devint membre du Conseil des Anciens en 1797; fut exclu de cette assemblée le 18 fructidor, et, appelé par Bonaparte au conseil d'État après le 18 brumaire, On a de lui : Découvertes des Français dans le Sud-Est de la Nouvelle-Guinée en 1768 et 1769, Paris, 1790; Le Neptune Américo-septentrional, 1780; Le Neptune des mers du Nord, 1794. On lui doit aussi la rédaction du Voyage autour du monde fait pendant les années 1790 et 1792, par Étienne Marchand, an VI (1798). Ses ouvrages restèrent longtemps précieux par l'exactitude des détails et la perfection des cartes hydrographiques. - On a donné son nom à une baie de la Tasmanie, sur la côte orientale, découverte en 1802 par Baudin; - et à une île située à l'extrémité Nord-Ouest de la Tasmanie, découverte en 1798 par Flinders, puis explorée par Freycinet. | |