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Mihai Eminescu est un poète de langue roumaine, né à Ipatesti, près de Botuchani, le 20 décembre 1850, mort à Bucarest le 15 juin 1889. II fit ses études universitaires en Autriche et en Allemagne; revenu en Roumanie, il y fut quelque temps professeur d'allemand, puis inspecteur des écoles (1874-6) et bibliothécaire à Jassy. Il était rédacteur au journal le Temps de Bucarest, quand il fut frappé d'un accès de folie : ce fut la cause de sa mort quelques années plus tard. - Mihai Eminescu (1850-1889). Statue située au débouché de la rue Jean-de-Beauvais sur la rue des Ecoles, à Paris. © Photo : Serge Jodra, 2010. Eminescu publia ses premiers essais en vers dans la Famille d'Oradia-Mare (Hongrie) : ils étaient bien loin de prédire son génie poétique. Devenu, quelque temps après, membre de la société littéraire la Jeunesse, à Jassy, il commença dans les Causeries littéraires, organe du groupe, la publication de ses plus beaux morceaux lyriques, Vénus et Madone, puis Empereur et Prolétaire, qui valurent du premier abord une certaine réputation à leur auteur. Son talent ne fit que s'accroître : ses premières incertitudes en fait de langage disparurent bientôt; son pessimisme résigné et puissant fit école. C'est alors qu'il publia, outre un assez grand nombre de petites poésies lyriques, ses admirables Sonnets, sa Venise, restée classique, son Calin, fragment épique, dans le genre des contes populaires, et surtout les Satires. Les Hirondelles et Kamadeva, de beaucoup inférieurs à ses morceaux de mettre, furent composés pendant sa maladie. Il écrivit aussi en prose : le Fat-Frumos né d'une larme, le Pauvre Denis, etc. Sa poésie très populaire, après sa mort surtout, en Roumanie, se distingue par une profonde connaissance et un habile maniement du langage, par l'élévation des aperçus philosophiques et la suggestivité étonnante des images. II passe pour le premier poète de son pays. (N. Jorga). |
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