| Dyer (Sir Edward), poète anglais, mort en 1607. Après avoir fait ses études à l'université d'Oxford, il voyagea sur la continent et débuta en 1566 à la cour d'Élisabeth, où il ne tarda pas à briller au premier rang. Il s'y maintint longtemps en faveur, fut chargé de missions diplomatiques aux Pays-Bas (1584), en Danemark (1589), fut comblé de biens et nommé en 1596 chancelier de l'ordre de la Jarretière. Dyer a joui comme poète d'une renommée considérable à la fin du XVIe siècle; malheureusement une bonne partie de ses poésies a été perdue. Grosart (Writings of sir Edward Dyer, 1872) a réussi à réunir un certain nombre de pièces disséminées de côté et d'autre. | |
| Dyer (John), poète né à Llandilo (Pays de Galles), en 1700, mort à Kirkby-on-Bane le 24 juillet 1758. Fils d'un avoué, destiné au barreau, il abandonna l'étude des lois à la mort de son père pour se livrera un goût inné pour le dessin, parcourut le sud du Pays de Galles, reproduisant ses merveilleux paysages sur son album et dans ses vers. Le résultat de ce voyage, Grongar Hill, fit sa réputation comme poète (1727). Pour se perfectionner dans son art de prédilection, il parcourut l'Italie, et revint avec de nombreux dessins et un poème descriptif, The Ruins of Rome (1740), qui seul eut du succès. II se fit pasteur, épousa une petite nièce de Shakespeare, et se livra paisiblement à ses goûts artistiques et littéraires. Son dernier ouvrage, The Fleece, publié en 1757, est un poème didactique, imitation des Géorgiques de Virgile, long, froid et ennuyeux. Néanmoins, Dyer occupe une place honorable parmi les poètes de son temps. Il a le sentiment de la vraie poésie, et ses descriptions sont vives et bien ordonnées. Il est un des précurseurs de l'école dite des Lakists. Ses poèmes ont été réunis en un volume (1770) et ses poésies légères font partie de la collection Johnson. Willmot les a réédités en 1853 et Gilfillan en 1858. (Hector France). |