| Davenport (Robert). - Ecrivain anglais du XVIIe siècle. On lui doit deux poèmes : A Crowne for a conquerour et Too Late to call backe yesterday (1623, in-4); une tragédie, King John and Matilda (1655 et 1662, in-4); deux comédies : A New Trick to cheat the Divell (1639, in-4); the City Night-cap (1661, in-4). Tous ces ouvrages ne manquent pas de valeur, surtout la tragédie précitée. Une autre tragédie, the History of Henry I, qui a disparu dans un incendie, était attribuée par Warburton à Shakespeare et Davenport. (R. S.). | |
| Davenport (Richard Alfred). - Publiciste anglais, né vers 1777, mort le 18 janvier 1852. Il a beaucoup écrit pour les libraires. C'était un polygraphe, un compositeur et en même temps un original. Dans sa vieillesse, il vivait seul, dans une maison jamais nettoyée, dont toutes les fenêtres étaient brisées, où il s'enivrait solitairement avec du laudanum. Il mourut d'une dose trop forte. (Ch.-V. L.). |
| Davenport (Samuel). - Graveur au burin, né à Bedford (Angleterre) le 10 décembre 1783, mort le 15 juillet 1867. Fils d'un architecte et élève de Ch. Warren, ses premières gravures furent des illustrations d'après les dessins de Shenton, Corbould et autres. On lui doit un grand nombre de portraits pour des biographies, et parmi ses planches les plus importantes the Dance of the Peasants pour le Winter's Tale de Shakespeare, d'après Bone; Louis XI à Plessis-les-Tours, d'après le baron Wappers, etc. |
| Davenport (Ira et William, les frères). - Prestidigitateurs américains, qui voulaient se faire passer pour médiums et eurent leur heure de célébrité. L'aîné, Ira, était né vers 1840, et le second, William, né en 1842, mourut en Australie en octobre 1877. L'intérêt qu'inspire toujours le spiritisme aux esprits peu critiques et amoureux du merveilleux les avait rendus célèbres. Restés pendant deux ans en Angleterre où leurs mystérieux exercices avaient occupé toute la presse, précédés d'une réputation immense, ils arrivèrent à Paris en septembre 1865 pour y donner des séances sous le nom de manifestations spirites. L'opinion s'émut de cette tentative et les journaux prirent parti pour ou contre les prestidigitateurs. La première représentation annoncée à la salle Hertz pour le 12 septembre par d'énormes affiches se composait de : 1° les exercices dans l'armoire; 2° une séance dans les ténèbres. Les Davenport, qui ne savaient pas un mot de français, avaient pris pour interprète un homme de lettres du nom de Derosne. Le public de la première séance se contenta d'abord de rire, de chanter, de faire du bruit; mais bientôt un spectateur ayant, sous prétexte de dévoiler les trucs, brisé une traverse de l'armoire où les Davenport faisaient leurs tours, le tumulte devint tel que la police intervint. Les séances suivantes, un peu plus calmes, n'eurent pourtant pas tout le succès espéré. |