Budde

Pendant cette période il publia un certain nombre d'ouvrages dont voici les principaux : De erroribus stoïcorum in philosophia morali (Halle, 1695, 1696, in-4); Historia juris naturae, Iéna, 1695; De stoica philosophia, 1696; Elementa philosophiae practicae, 1697; Elementa philosophiae instrumentalis seu institutionum philosophiae, eclecticae, theoricae, practicae (Halle, 1703, 3 vol. in-8). Cet ouvrage eut un certain succès, et parvint à sa dixième édition. Son lntroductio ad historiam philosophiae Hebraeorum (Halle, 1702, in-8) fut réimprimée en 1721. Citons encore :  Historia critica theologiae, 1725; Theologia moralis, 1727; Histoire de l'Ancien Testament, etc.; Compendium historia; philosophicae, Halle, 1731. Ses ouvrages, écrits dans le sens rationaliste, furent mis à l'index à Rome. 

En 1705, nous le retrouvons professeur de théologie à Iéna, et ses livres ont un succès croissant. De cette époque citons seulement ses Theses de atheismo et superstitione (Iéna, 1717, in-8), qui furent traduites en allemand (Leipzig, 1723) et en français (Amsterdam, 1756). Au nom d'un prétendu éclectisme mêlé de beaucoup de mysticisme, il engagea, en 1724, une ardente campagne contre les doctrines de Wolf, par ses Réflexions sur la philosophie de Wolf (Fribourg, 1724, in-8). Wolf répondit; Budde maintint ses critiques, et la même année publia coup sur coup, à Iéna, une Modeste réponse aux observations de Wolf, et une Modeste démonstration pour prouver que les difficultés proposées par Budde existent. 

Budde était un érudit et un professeur distingué; mais, en somme, meilleur théologien que professeur. (L. Bélugou).