| Bligh (William), amiral anglais, né en 1753, mort à Londres le 7 décembre 1817. Il navigua d'abord avec Cook. Le 23 décembre 1787 il fut chargé du commandement d'un navire The Bounty, destiné à prendre à Tahiti des plants d'arbres à pain et à les transporter dans les colonies des Indes. Le 28 avril 1789 il faisait voile pour la Jamaïque après avoir rempli la première partie de sa tâche lorsque son équipage se mutina, et l'abandonna, dans un canot, avec dix-huit matelots, à quelque distance de l'île de Tofoa dans l'archipel de Tunga. Après avoir subi d'incroyables souffrances, Bligh parvint à gagner l'île Batavia (Java) (14 juin 1789). William Bligh retourna en Angleterre (14 mars 1790), déposa un rapport sur la révolte dont il avait été victime et obtint qu'un navire de guerre fût envoyé à la recherche des rebelles. Quatorze d'entre eux furent saisis à Tahiti et plusieurs condamnés à mort par la cour martiale de Portsmouth ; tous les autres, sous la conduite du chef de la mutinerie, Fletcher Christian, s'étaient établis à l'île Pitcairn (Polynésie) où ils avaient fondé une colonie (1789). Bligh obtint le grade de commandant et fut de nouveau envoyé aux Indes où il accomplit une mission analogue à la première. En 1806 il fut nommé gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud. Son administration fut à tel point rigoureuse et tyrannique, que ses collègues durent le déposer et l'embarquer de force pour l'Angleterre où on lui donna le titre honorifique d'amiral, Bligh a publié : Narrative of the mutiny on board H. M. ship Bounty (Londres, 1790); Voyage to the South Sea (Londres, 1792, in-4). Ce dernier a été traduit en français par Soulès (Paris, 1792, in-8) et en allemand par Forster (Berlin, 1793). Avant que le cinéma ne s'empare du sujet, la mutinerie de la Bounty a inspiré à Byron son poème The island of Christian and his comrades. | |