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Berton (Pierre Montan). - Habile musicien et compositeur, surintendant de la musique du roi et directeur de l'Opéra, né à Paris en 1727, mort en 1780. Sous son administration il s'opéra une véritable révolution musicale, due aux chefs-d'oeuvre de Gluck et de Piccini. On lui doit à lui-même Érosive, opéra représenté en 1764, et le divertissement de Cythère assiégée, 1775.
Son fils, Henri Berton, né à Paris en 1766, mort en 1844 le surpassa comme compositeur. Il reçut les leçons de Sacohini, fit représenter à 20 ans, en 1787, son premier, opéra comique, la Promesse de mariage, donna successivement plus de 40 autres ouvrages, dont plusieurs de circonstance (le Nouveau d'Assas, 1791; Viala, 1793; Tyrtée, 97), fut professeur d'harmonie au Conservatoire dès la création (1796), devint en 1806 directeur de l'Opéra italien, en 1811 chef de chant à l'Académie de musique, et entra en 1815 à l'lnstitut. Il en fut arbitrairement exclu pour opinion politique en 1816, mais fut réélu en 1817. Parmi ses nombreuses productions, on remarque Ponce de Leon, opéra bouffon, dont il fit les paroles aussi bien que la musique (1798); Montano et Stéphanie (1798); le Délire (1801); Aline, reine de Golconde (1803); la Romance (1804); les Maris garçons (1806). Ses compositions se distinguent par l'originalité, l'élégance, la pureté du style et la vérité dramatique. Berton a laissé un Traité de l'harmonie, suivi d'un Dictionnaire des accords, 1815, 4 vol. in-4, et des Mémoires posthumes.
Son fils nommé aussi Henri Berton, compositeur distingué, auteur de Ninette à la cour, fut enlevé prématurément en 1832 par le choléra.
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