A mon nez (vau-de-vire) « Beau nez dont les rubis ont couste mainte pipe De vin blanc et clairet, Et duquel la couleur richement participe Du rouge et violet; Gros nez! qui te regarde à travers un grand verre Te juge encore plus beau : Tü ne ressemble point au nez de quelque hère Qui ne boit que de l'eau... Un coq d'Inde sa gorge à toy semblable porte. Combien de riches gens N'ont pas si riche nez! Pour te peindre en la sorte, Il faut beaucoup de temps. Le verre est le pinceau duquel on t'enlumine; Le vin est la couleur Dont on t'a peint ainsi plus rouge qu'une guisne En beuvant du meilleur. On dit qu'il nuit aux yeux : mais seront-ils les maistres ? Le vin est guairison De mes maux ; j'aime mieux perdre les deux fenestres Que toute la maison.-» (O. Basselin). |