| Argellati (Philippe). - Savant historien et érudit italien né à Bologne en 1685 mort à Milan le 5 janvier 1755. Après avoir étudié à Florence, à Lucques, à Livourne, voyagé en Italie et en France, il commença sa vie laborieuse en donnant nue édition des Poésies de Carlantonip Bedori; Bologne, 1715, in-4. Deux ans plus tard il commençait la grande entreprise historique qui a associé son nom à celui de Muratori. Il réussit à former à Milan une société de généreux souscripteurs qui s'engageaient à pourvoir aux frais matériels de lapublicatiou du recueil connu sous le titre de Rerum italicarum scriptores. La même société, qui avait pris le nom de Société Palatine (Archinto), publia sous sa direction les oeuvres de Sigonius, Milan, oedibus Palatinis; 1732-1738, 6 vol. in-fol. Voici la liste des principaux travaux d'Argellati, la plupart d'un usage courant parmi les historiens et les érudits de son temps : Le opere inedite di Ludovico Castelvetro, 1727, in-4; le traité du P. P. Grazioli, De antiquis Mediolani aedificiis, 1736, in-fol.; le Thesaurus novas veterum inscriptionum de Muratori, 1739, in-fol.; la réimpressien, à Milan, des Transactions philosophiques et du Recueil de Dissertations de divers auteurs; Bibliotheca scriptorum mediolanensium; Milan, 1745, 2 vol. in-fol.; De monetis Italiae dissertationes; Milan, 3 vol. in-4; Rimario, assia raccolta di rime sdrucciole; Milan, 1753, in-4; Biblioteca degli volgarizzatari, ossia Notizia dell'opere volgarizzate d'autori che scrissero il lingue morte prima del secola XV opera, postuma; Milan, 1767, 4 vol. in-4. Argellati laissa encore un grand nombre de lettres et dissertations éparses dans vers recueils. (R. G.). | |
| Argellati (François). - Fils de l'historien, né à Bologne le 8 mai 1712, mort dans cette même ville, quelques mois avant son père, en 1754. Il était docteur en droit et ingénieur; il suivit de plus son père dans ses études d'érudition. Ses oeuvres, fort nombreuses, bien qu'il soit mort jeune, sont aussi fort mêlées et se ressentent de sa diversité d'aptitudes : Pratica del foro veneto; Venise, 1735, in-4; Saggio d'una nuova filosofia; Venise, 1740, in-8; Storia della nascità delle scienze et belle lettre; Florence, 1743, in-8. Cet ouvrage, demeuré au premier volume devait en avoir douze; De praeclaris jurisconsultis Bononiensibus oratio; Milan, 1749, in-4; en un genre très différent, Il Decamerone cognominato Filolete, Bologne, 1751, composé à l'imitation de celui de Boccace, sur le même plan, mais avec une moindre liberté d'allure; et une facétie intitulée : Novissima sistema di filosofia alla capuccina, etc.; Modène, 1753, in-8. François Argellati laissa encore plusieurs manuscrits qui n'ont jamais été imprimés. (R. G.). |