| Le mot grec téménos se rattache à la racine tem, d'où temnô, couper, partager, et se retrouve dans le templum des Latins, désigne I'emplacement consacré et réservé par la religion à une divinité qui en devient le possesseur idéal et en dispose pour son culte. Le téménos est plus que le temple et peut exister sans lui : l'édifice religieux, l'autel, l'image divine, le bois sacré, les fontaines saintes en sont les diverses parties. Mais il peut y avoir un temenos sans aucune de ces déterminations topiques : il suffit d'un espace délimité par une cérémonie religieuse. A l'origine, le mot désignait aussi le domaine royal, et nous le trouvons avec ce sens dans l'Iliade et l'Odyssée. Un lexicographe le définit ainsi : « On appelle téménos toute espèce de lieu réservé en l'honneur de quelqu'un, un temple, un autel, un domaine attribué, soit à un dieu, soit à un roi ». De toute façon, il implique la notion d'une propriété publique par opposition avec le domaine privé. | |
| Téménos a aussi été le nom de personnages de la mythologie grecque. • Téménos, fis de Pélasgos. Il éleva Héra, à Stymphale en Arcadie. • Téménos, fils de Phégée. • Téménos, Héraclide, fils d'Aristomaque et père de Celsus, de Cérynès, de Phalcès, d'Agraeus et d'Hyrnétho. S'étant rendu maître d'Argos, Il en chassa Tisamène, et maria Hyrnétho à Déiphontès. Il mourut assassiné par ses fils, jaloux de l'affection qu'il témoignait à son gendre. |