| Baisemain, cérémonie en usage chez certains peuples, et qui est une marque de soumission, de respect et d'attachement. Elle existait au Moyen âge : le vassal, en rendant foi et hommage à son suzerain, était tenu de lui baiser la main; si le seigneur était absent, ce baiser était donné au verrou de la porte du manoir féodal, et il en était dressé acte. Le baisemain, considéré comme une faveur royale, a existé à la cour d'Espagne, surtout dans les grandes réceptions. Dans la Russie impériale, il était réservé à la tsarine, et il avait lieu, par exemple, le jour du nouvel an. Dans l'Empire ottoman, on donnait le nom de baisemain à l'audience ou le sultan recevait les ambassadeurs étrangers, bien qu'ils ne lui baisent plus la main depuis le règne d'Amurat ler, qui fut tué par un soldat servien dans une solennité de ce genre. Dans l'Église catholique, le baisemain est l'offrande qu'on fait en allant baiser la patène; autrefois c'était la main du célébrant qu'on baisait. (B.). | |