| Arouna (Aruna) - Mot sanscrit signifiant «rougeâtre»; n'est le nom du cocher du Soleil qui représente l'Aurore. Arouna était fils de Kasyapa et de Vinatâ. Vinatâ, destinée à avoir deux fils, avait donné naissance à deux oeufs dont l'éclosion devait se faire attendre mille ans. Impatientée, elle en brisa un au bout de cinq cents ans. Arouna en sortit informe et maudit sa mère, lui déclarant qu'elle serait l'esclave de Kadrou, sa soeur et sa rivale, jusqu'à la naissance de son deuxième fils qui devait l'affranchir. Quand le Soleil voulut consumer les mondes en punition de la liberté qu'on laissait à Rââou de se jeter sur lui pour le dévorer, Brahmâ donna Arouna pour cocher à l'astre radieux dont il amortit l'éclat en lui servant d'écran. Arouna épousa Syenî. | |
| Arouna-Giri = Montagne d'Arouna, est la montagne derrière laquelle le Soleil se lève, de même que le mont Asta est celle derrière laquelle il se couche. Ce nom se rencontre surtout dans la littérature tamoule où il est souvent remplacé par le synonyme Arounassala. Arouna-Giri ou Arounassela, ou simplement Arouna (Arouné), est célébré dans les chants religieux shivaïtes en langue tamoule comme la demeure de Shiva souvent appelé Arounassala Isar (= le seigneur d'Arnunassala). Un des Purânas tamouls, consacré à la gloire de Shiva, porte même le nom de la demeure de cette divinité : c'est le Arouna-Giri - (ou Arounassala-) purânam. (L. Feer). |